Des visiteurs à plumes qui ne sont pas les bienvenus. Des milliers d’oiseaux verts, jaunes et rouges ont élu domicile dans la ville argentine d’Hilario Ascasubi poussés par la déforestation des collines environnantes. Ces derniers particulièrement envahissants mènent la vie dure aux locaux.
Des milliers de perroquets envahissent une ville argentine en quête de nourriture
Depuis quelques jours, près de la côte atlantique orientale de l’Argentine, le spectacle d’une ville rappelle le thriller Les Oiseaux d’Alfred Hitchcock. Et si les oiseaux envahissants ne sont pas des mouettes mais des perroquets, le désagrément est le même.
Selon les scientifiques interrogés par l’agence Reuters, ce phénomène s’expliquerait par la déforestation des collines voisines, en effet Daiana Lera une biologiste rapporte que “ les collines disparaissent, ce qui les pousse à se rapprocher des villes pour trouver de la nourriture, un abri et de l’eau”.
Cette invasion représenterait 10 perroquets pour chacun des 5 000 habitants de la ville.
Des dégâts électriques mais pas que…
Ces derniers, perchés sur les poteaux, mordent les câbles électriques, provoquant ainsi des coupures de courant, en plus de déranger les habitants avec leurs cris stridents et leurs déjections dans toute la ville.
Un journaliste de la radio local, Ramon Alvarez, s’est confié au média britannique The Guardian, ces perroquets “mordent et endommagent les câbles. L’eau peut alors pénétrer dans les fils lorsqu’il pleut et la transmission est coupée. Ces perroquets nous causent des coûts et des problèmes quotidiens”.
En plus de causer des coupures d’électricité, les perroquets envahissent les commerces et même certaines églises.
Une cohabitation forcée
La saison de reproduction des perroquets tombe en été. Ils migrent alors vers le sud, en direction des falaises de Patagonie. Mais en l’automne et pendant l’hiver, ces derniers se réfugient dans la ville et ce, depuis quelques années, depuis que la disparition des forêts voisines a commencé.
Pour tenter de les faire partir, les résidents de la ville ont donc eu recours à différents usages comme le bruit des pétards pour les effrayer ou encore les lumières laser, mais en vain.
Selon la biologiste, le seul moyen de les renvoyer dans leur forêt serait de restaurer leur habitat naturel, elle explique,“ nous devons commencer à restaurer nos environnements naturels. Et en attendant, réfléchir à des stratégies qui nous permettent de vivre ensemble. S’ils sont là, c’est à cause de l’action de l’homme”.
À défaut de leur recréer leur habitat naturel, les habitants de la ville de Hilario Ascasubi sont contraints de cohabiter avec les perroquets.
Sources : Ouest-France, The Guardian, Reuters
