Après une accalmie de quelques semaines qui ont été marquées par une baisse notoire, voilà que les prix du poulet repartent à la hausse pour atteindre des seuils inaccessibles atteignant les 560 DA à 570 DA le Kg chez le détaillant.
Dans le centre du pays que ce soit à Boudouaou, Boughezoul, Djelfa, Tizi Ouzou, Ain Bessam ou Béjaïa, qui sont connues pour leurs grandes quantités de production avicole le prix du poulet a atteint des prix inabordables.
C’est un leitmotiv sempiternel qui fait que des augmentations souvent inopinées, interpellent le consommateur algérien qui reste pantois.
Lors d’une virée qui nous a menés le long des étalages qui exposent cette marchandise au sein d’une ville du centre du pays, nous avons surtout constaté que les espaces réservés à des grandes quantités en cette denrée est quasiment partout à moitié vide.
La plupart des bouchers nous diront que l’offre a vraiment baissé, alors qu’un marchand nous apprendra que cette hausse des prix est aussi due à la canicule, puisque les poulets meurent à cause de la chaleur excessive et durant cet été beaucoup d’aviculteurs ont ressenti des pertes sèches en la matière. Alors que la plupart des éleveurs ont été obligés d’installer des équipements de climatisation dont les frais leur reviennent vraiment excessifs.
Par ailleurs, vu que ces équipements de refroidissement de température qui ne sont pas à la portée de tous, ces derniers évitent de travailler durant la saison estivale où les températures frisent des hausses inouïes dans la plupart des contrées du pays.
Un autre acteur de la filière que nous avons interpellé dira que les raisons de cette hausse surprise, peut être reliée à plusieurs facteurs « mais je retiendrai surtout deux raisons essentielles, la cherté du poussin de reproduction dont le coût a plus que doublé en quelques mois, en plus de la hausse des prix du soja et du maïs sur le marché mondial, deux composants essentiels de l’alimentation des volailles », ce qui met en péril la filière avicole algérienne, selon la pure dépendance du pays aux importations de ces matières.
Ceci ajouté aux orientations du Président de la république concernant la réduction des importations des produits agricoles, surtout en ce qui concerne ceux qui peuvent être produits localement, vue la facture importante que débourse le trésor public en matière d’importation destinées à la filière.
Dans la foulée de cette flambée des prix de la volaille, le ministère du Commerce et celui de l’Agriculture coordonnent leurs efforts pour faire sortir des quantités importantes en cette denrée sur le marché national pour stabiliser les prix.
Une solution en attendant que des bases solides doivent être mises en place, dans la filière avicole de la chaine de production jusqu’à celle de la distribution en amont et en aval, où des méthodes modernes doivent être appliquées pour assurer des lendemains meilleurs dans cette filière en particulier et dans la politique alimentaire du pays en général.