La situation sécuritaire dans la région du Sahel, n’a jamais été chose anodine ou aisée du coté d’Alger, où les tractations ont toujours été du ressort de la diplomatie algérienne afin d’apporter la paix dans cette région, partageant la même préoccupation, les mêmes analyses et les mêmes réflexions sur la gravité de la situation sécuritaire dans cette contrée d’où une coopération bilatérale  particulièrement efficace et des efforts diplomatiques constants fournis régulièrement par l’Algérie afin d’apporter paix et sérénité dans cette région avec laquelle une longue dorsale frontalière nous unit.

Le Burkina Faso, le Mali et le Niger s’unissent au sein d’une Confédération des Etats du Sahel (CES), dans un projet matérialisé lors de leur premier sommet samedi à Niamey, où les régimes militaires au pouvoir actuellement dans ces trois pays ont acté leur rupture avec le reste du bloc ouest-africain.

Ces régimes militaires au pouvoir donc, respectivement au Burkina Faso, au Mali et au Niger ont entériné leur alliance officiellement. C’est ainsi que les chefs d’Etat des trois pays, des militaires arrivés au pouvoir par des coups d’Etat entre 2020 et 2023, ont décidé de franchir une étape supplémentaire vers une intégration plus poussée entre les Etats membres.

A cet effet, ils ont adopté le traité instituant une confédération entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger, dénommée Confédération des Etats du Sahel. Ceci, en principe, afin de lutter contre l’insécurité qui règne dans la région du Sahel où une instabilité fait d’attentats permanents et de crimes perpétuels, a fait que ces trois États décident de faire front pour relever le défi sécuritaire.

C’est ainsi qu’en janvier dernier ces pays décident  leur départ de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), une organisation qu’ils jugent instrumentalisée par la France, ex-puissance coloniale avec laquelle ils ont multiplié les actes de rupture.

Simultanément la junte au pouvoir au Mali a annoncé le 25 janvier dernier, « la fin, avec effet immédiat », de l’important accord d’Alger signé en 2015 avec les groupes indépendantistes du nord du pays, longtemps considéré comme essentiel pour stabiliser le pays.

Alors que l’accord d’Alger, officiellement dénommé Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, est un accord visant à mettre fin à la guerre du Mali voilà que le pouvoir militaire au Mali tourne le dos à ce projet qui a été signé le 15 mai et 20 juin 2015 à Bamako après de longues négociations menées à Alger entre la République du Mali et la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA).

Dépêché en avril dernier à Bamako, le ministre des Affaires étrangères Ahmed Attaf, en sa qualité d’envoyé spécial du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a déclaré avoir examiné « de manière rigoureuse », avec le chef de l’Etat malien et président de la transition, Assimi Goïta, les conditions à réunir pour relancer la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali.

Un projet resté sans suite, alors qu’Alger ne s’est pas encore prononcée du devenir de ses relations avec le Mali et des pays de cette nouvelle Alliance, les pays de Cedeao issus de l’Afrique de l’Ouest doivent tenir dimanche un sommet de leurs chefs d’Etat, à Abuja, où la question des rapports avec la CES sera au menu des discussions.

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