Les résultats des européennes du 9 juin ont chamboulé le champ politique français et les effets du « séisme » qu’ils ont provoqué ont remis en cause bien des évidences dans une classe politique fragilisée qui a perdu son gouvernail.
L’essentiel :
Emmanuel Macron a appelé à un large « rassemblement » autour de sa majorité pour défaire à la fois La France insoumise et le RN, justifiant avec « gravité » la convocation d’élections législatives anticipées.
Les cadres des Républicains (LR) ont décidé d’exclure le président du parti, Éric Ciotti, dont le choix de s’allier avec le Rassemblement national (RN) a provoqué la stupéfaction et la colère des caciques du mouvement.
« Je suis et reste le président » de LR, a immédiatement contre-attaqué Éric Ciotti, assurant que cette réunion n’avait « aucune valeur juridique ».
La candidate Reconquête aux élections européennes, Marion Maréchal, a appelé à voter pour les candidats de l’alliance entre le Rassemblement national et Éric Ciotti, actant sa rupture avec le parti d’Éric Zemmour.
À gauche, un accord de principe a été trouvé sur la répartition des circonscriptions en vue des législatives : LFI aura 229 candidatures, le PS 175, EELV 92 et le PCF 50, ont indiqué des responsables socialistes. Interrogé sur France 2 sur une éventuelle « candidature » au poste de Premier ministre, le chef des Insoumis Jean-Luc Mélenchon a répondu : « Je ne m’élimine pas mais je ne m’impose pas ».