Par décret, le président de la transition, le Colonel Assimi Goïta, « suspend jusqu’à nouvel ordre (…) les activités des partis politiques et les activités à caractère politique des associations » au Mali, a indiqué un communiqué du conseil des ministres au Mali.

Le décret pris ce mercredi, est cosigné par le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga et plusieurs membres du gouvernement.

Les autorités de la transition justifient cette décision pour « raison d’ordre public » et « sécuritaire ». La transition dirigée par les « Colonels » dénonce la multiplicité des « actions de subversion des partis politiques et de leurs alliés ».

Rappelons que le 3 mars dernier, Washington a exhorté le Mali à respecter ses engagements et fournir un calendrier électoral. Les États-Unis se sont dits vivement préoccupés par la situation au Mali et le non respect des engagements du gouvernement de transition relatifs à l’organisation d’élections devant être tenues en février 2024 comme annoncé en 2022 et reportées en septembre 2023 par la junte au pouvoir.

Washington exhorte le Mali à respecter ses engagements et fournir un calendrier électoral

Dans une déclaration, publiée dimanche 1er avril, une vingtaine de partis politiques et organisations de la société civile ont affirmé constater la fin de la transition le 26 mars 2024, et appellent à l’organisation d’élections dans les meilleurs délais.
Ils ont, également, affirmé utiliser « toutes les voies légales et légitimes, pour le retour de leur pays à l’ordre constitutionnel normal et dans le concert des Nations, gage de la stabilité politique et du développement durable » et ont costitué un comité de suivi de l’initiative.

Depuis le mois de décembre 2023, cinq associations ont déjà été suspendues par les autorités de la transition. Des organisations qui dérangent à l’image de la Coordination des Mouvements et Sympathisants de l’Imam Mahmoud Dicko (CMAS), ou encore l’Observatoire pour les Élections qui avait donné des informations contraires à celle officielle sur la tenue du référendum à Kidal (à l’époque sous contrôle des séparatistes de la CMA).

Mali : Une vingtaine de partis politiques et la société civile appellent à des élections dans les meilleurs délais

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