Le régime militaire au pouvoir à Niamey a dénoncé l’accord de coopération militaire passé avec Washington en 2012, affirmant que la présence américaine était « illégale ».

Après les Français, les militaires américains vont à leur tour être chassés du Niger. Le régime au pouvoir à Niamey a dénoncé, samedi, « avec effet immédiat », l’accord de coopération militaire passé avec les Etats-Unis en 2012, affirmant que la présence américaine était illégale .

Après le coup d’Etat qui a renversé le président élu, Mohamed Bazoum, Washington avait suspendu sa coopération avec le Niger. Cependant, les Etats-Unis comptent quelque 1 100 soldats engagés dans la lutte « antidjihadiste » dans le pays et disposent d’une importante base de drones à Agadez. En décembre ils s’étaient dits prêts à reprendre cette coopération, sous conditions.

Samedi, le colonel Amadou Abdramane, porte-parole du régime, a fait savoir que le gouvernement nigérien, « prenant en compte les aspirations et les intérêts de son peuple », avait décidé « en toute responsabilité de dénoncer avec effet immédiat l’accord relatif au statut du personnel militaire des Etats-Unis et des employés civils du département américain de la défense sur le territoire du Niger ».

Une délégation américaine snobée par les militaires
Cette décision survient après une visite de trois jours d’une délégation américaine menée par la secrétaire d’Etat adjointe aux affaires africaines, Molly Phee, qui n’a pas pu rencontrer le chef du régime militaire, Abdourahamane Tiani, pendant ce séjour, selon une source gouvernementale nigérienne.

« L’arrivée de la délégation américaine n’a pas respecté les usages diplomatiques », a expliqué samedi  Abdramane, assurant que le gouvernement des Etats-Unis avait informé Niamey de « façon unilatérale » de sa date d’arrivée et de la composition de sa délégation. Il a également dénoncé « l’attitude condescendante » de Molly Phee, « une attitude de nature à saper la nature » des relations entre les deux pays, selon lui.
Arrivée mardi à Niamey, cette délégation a cependant pu rencontrer par deux fois le premier ministre nommé par les militaires, Ali Mahamane Lamine Zeine. Le Monde

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