« Soit le gouvernement savait tout et s’y met jusqu’au cou, soit il ne savait rien et c’est un complot », a déclaré à Sputnik Robinson Farinazzo, officier de réserve de la marine brésilienne.
Rappelons que le ministère allemand de la Défense a refusé de commenter cette affaire. Selon M. Farinazzo, les militaires impliqués dans ce scandale devraient passer devant des instances judiciaires de défense. Mais si le gouvernement était au courant, « c’est encore plus grave et c’est presque une déclaration de guerre de la part de l’Allemagne ».
« Si la Russie considère cela comme une provocation très grave, je ne sais pas quelles mesures le gouvernement russe peut prendre », a-t-il ajouté.
Et de pointer la faiblesse de la sécurité des communications militaires : « La révélation de ces audios montre que les Allemands ont un très gros défaut dans le secret de leurs communications, et que les systèmes d’écoute russes fonctionnent très bien. »
Conversation interceptée
Le 1er mars, la rédactrice en chef du groupe Rossiya Segodnya dont Sputnik fait partie a dévoilé une conversation de hauts gradés allemands qui ont discuté sur la possibilité d’attaquer le pont de Crimée avec des missiles Taurus.
Le ministère de la Défense allemande a refusé de commenter cet enregistrement en arguant qu’il ne commentait pas en principe les informations relayées par les médias.
Cependant, la Bundeswehr a indiqué au média T-Online que le service de contre-espionnage enquêtait sur une éventuelle interception d’une conversation d’officiers allemands.
De leur côté, plusieurs hauts responsables de la Bundeswehr pensent que l’enregistrement en question est authentique, a rapporté le journal allemand Die Welt en citant des militaires.
La chaîne ZDF, se référant à des sources, a relaté que l’entretien a effectivement eu lieu, même si « l’authenticité de l’enregistrement n’a pas encore été officiellement confirmée ».
Moscou réagit
Moscou a demandé des explications à Berlin suite à la publication de cette conversation. Les tentatives pour éviter de répondre aux questions seront considérées comme un aveu de culpabilité, a souligné la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova.
Sergueï Lavrov a dit que Moscou était « parfaitement au courant » de la présence en Ukraine de militaires de l’Otan qui se font passer pour des mercenaires. Selon le chef de la diplomatie russe, les « collègues de l’Otan » auront du mal à expliquer le contenu de l’enregistrement en question à leurs populations. SPUTNIK