LL’Afrique du Sud a annoncé mardi 13 février avoir déposé un nouveau recours auprès de la Cour internationale de justice (CIJ), plus haute instance judiciaire de l’ONU, afin qu’elle examine en urgence l’annonce par Israël d’une prochaine offensive militaire sur Rafah et s’oppose si nécessaire à « une nouvelle violation des droits ».

Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a récemment ordonné à son armée de préparer une offensive sur Rafah, dernier refuge pour 1,4 million de Palestiniens, selon l’ONU, soit plus de la moitié de la population totale de la bande de Ghaza, la plupart ayant fui la guerre qui fait rage depuis quatre mois. La pression internationale s’est depuis intensifiée pour un accord de trêve entre Israël et le mouvement islamiste Hamas. Pretoria a déclaré avoir déposé un recours en urgence lundi auprès de la CIJ, qui siège à La Haye.

L’Afrique du Sud avait déjà saisi la Cour en accusant Israël de « génocide » à Ghaza. Les juges, qui ne se sont pas avancés à ce stade sur la question de savoir si Israël commet effectivement ou non un génocide, l’ont toutefois enjoint de prévenir de tels actes. Dans son nouveau recours, Pretoria, pointant « un développement important de la situation à Gaza qui requiert l’attention urgente de la Cour », s’est dite « gravement préoccupée » par les nouveaux « massacres, blessés et destructions à grande échelle » qu’entraînera l’offensive militaire d’Israël à Rafah.

Selon le gouvernement sud-africain, cela « constituerait une violation grave et irréparable de la Convention sur le génocide ». « L’Afrique du Sud a confiance dans le fait que ce sujet sera traité avec l’urgence nécessaire au vu du nombre quotidien de tués à Gaza », ajoute Pretoria.
Mardi soir, la CIJ a posté la requête sud-africaine sur son compte X, des responsables confirmant sa bonne réception.
l’Espoir libéré et Le Monde avec AFP

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