Près de deux ans après son renvoi de BFMTV pour faute grave, le journaliste Rachid M’Barki a été mis en examen, vendredi 8 décembre, pour abus de confiance et corruption privée passive, a révélé Libération.
Une source judiciaire a confirmé, ce mardi, les informations de Libération.
C’est suite à une enquête internationale, en février, du collectif de journalistes Forbidenn Stories, à laquelle ont contribué Radio France et Le Monde que l’indélicat journaliste qui espionnait pour le compte le Makhzen et l’entité sioniste a été épinglé.
L’enquête visait les activités d’une société israélienne, surnommée Team Jorge, spécialisée dans la désinformation au profit de différents clients, dont des États, expliquent des médias français.
L’enquête a été confiée en octobre à des magistrats instructeurs, dans une information judiciaire ouverte pour diverses infractions, dont abus de confiance, corruption et trafic d’influence d’agent public ou encore blanchiment de fraude fiscale aggravée.
Des brèves litigieuses diffusées sur BFMTV
Dans le cas de Rachid M’Barki sur BFMTV, elle pointait des brèves litigieuses diffusées en 2021 et 2022 et relatives à des oligarques russes, au Qatar, Soudan, Cameroun, ou encore au Sahara occidental, et qui auraient été « fournies clé en main pour le compte de clients étrangers », selon le consortium d’investigation.
Le directeur général de la chaîne d’informations Marc-Olivier Fogiel avait accusé, en janvier 2022, le présentateur de « s’arranger pour demander des images en dernière minute » pour illustrer des brèves, « une fois que le rédacteur en chef était pris sur une autre tranche et avait validé l’ensemble de son journal ». Avec AFP