L’opération de relogement massif qui a eu lieu le 9 octobre dernier à Oran a touché près de 1400 familles, mais de nombreuses, celles du bidonville de Ras El Ain ont été exclues.
Toutefois, la Commission des Recours de la daïra d’Oran a ouvert, ce dimanche, ses portes pour accueillir les demandeurs de logements qui ont été recalés.
Près d’une centaine de citoyens, qui ont déposé des recours après avoir été écartés de ladite opération, ont été reçus par la Commission de la daïra, chargée de cette mission délicate.
Les 307 demandeurs recalés ont été conviés à se présenter devant les membres de la commission, suivant un calendrier minutieusement élaboré et publié sur la page Facebook de la daïra.
L’examen des recours est en train de se révéler essentiel pour les familles qui, jusqu’à présent, n’ont pas eu la chance de faire partie de la première phase de l’opération de relogement. Cela a suscité des inquiétudes parmi les habitants du bidonville de Ras El Ain, qui ont été exclus du processus initial et dont les bénéficiaires ont été relogés au pôle urbain d’Oued Tlélat.
Dans une déclaration récente, le wali d’Oran, Saïd Sayoud a confirmé que toutes les réclamations formulées par les exclus de cette opération seraient traitées avec la plus grande transparence, conformément à la loi en vigueur. Il a souligné l’importance de mener un examen approfondi des dossiers de chaque citoyen, afin que la justice soit rendue.
Il a également appelé à la patience de la part des citoyens et à leur confiance envers les autorités locales, assurant que toutes les mesures nécessaires seraient prises pour répondre aux besoins et aux attentes légitimes de la population. La première phase de relogement a vu plus de 300 familles exclues, principalement en raison de leur déjà-bénéfice de logements ou de terrains.
Cependant, il est rassurant de noter que la deuxième phase de l’opération de relogement des occupants du bidonville de Ras El Ain aura bientôt lieu. Les services compétents et les commissions d’enquête ont entamé le recensement des personnes concernées pour cette seconde phase, qui vise à reloger toutes les familles « habitant » dans cette zone, tout en démolissant les habitations précaires et illégales qui défigurent le paysage de la ville.
Notons que les citoyens qui ont estimé avoir été lésés dans leurs droits ont suivi les procédures légales en déposant leurs doléances au palais des sports Hammou Boutlélis à haï Mdina Djdida. Cette démarche témoigne de la volonté des autorités locales de garantir un accès équitable aux logements sociaux pour tous les citoyens d’Oran.
B. Mourad