Photo: Ministère de l'agriculture

Les défis imposés en cette conjoncture internationale qui tend, de jour en jour, à se compliquer et à menacer, sérieusement, la sécurité des pays en voie de développement et les plus pauvres, exigent des solutions innovantes, courageuses et surtout audacieuses de leur part.

L’Algérie qui n’est pas en reste, loin s’en faut, fait face à de multiples menaces dont celles de parties qui n’ont jamais digéré son indépendance du joug colonialiste, son développement et encore moins sa souveraineté dans la prise de décision, ses positions connues de toute la planète et le principe constitutionnalisé depuis des décennies, en faveur des peuples opprimés et discriminés à travers le monde.
Et ses ennemis ne lui pardonnent, évidemment, pas son statut de puissance régionale, car l’Algérie leur faisant de l’ombre.

Et pour garder, cette stature l’Algérie se doit, au plus vite, de faire face à la menace de l’insécurité alimentaire, même si l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) l’avait classée en première place aux niveaux arabe et africain, pendant trois années consécutives (2020, 2021 et 2022).

Le modèle alimentaire algérien de type méditerranéen est basé, essentiellement, sur les céréales dont la production sur le plan local demeure insuffisante mais boostée, actuellement, par la politique offensive du président de la république qui, depuis son arrivée aux commandes du pays a fait bouger les lignes.

Il faut rappeler que la récolte de blé pour la saison 2022/2023 s’est établie à 3,3 millions de tonnes, selon le département américain de l’agriculture (USDA) dans son dernier rapportsur les céréales, publié, le 30 septembre dernier .

Le volume réalisé marque une hausse de 38 % par rapport au stock de 2,4 millions de tonnes récolté au cours de la campagne précédente.

Cette embellie s’explique, selon le USDA, notamment par un retour à la normale des conditions météorologiques après la longue période de sécheresse survenue un an plus tôt. L’USDA s’attend d’ailleurs à une amélioration du rendement qui devrait passer à 1,5 tonne/hectare contre 1,2 tonne/ha précédemment.

Il reste que ces efforts sont ralentis par des conditions climatiques défavorables (sécheresses, inondations) et les facteurs économiques tels que le chômage, la hausse des prix alimentaires influent, également, sur le niveau de sécurité alimentaire.

En parlant de prix, l’attention se dirige vers le ministère du commerce chargé de la régulation des marchés, de la stabilité des prix et de la prévention contre toute sorte d’infractions. Cela s’avère difficile du fait de l’incursion de l’informel dans l’économie nationale à raison de 60%, selon plusieurs sources et qui grève lourdement le budget de l’Etat.

Et là encore, le président à été ferme sur le sujet, La disponibilité des produits de consommation dont plusieurs sont subventionnés est assurée par l’état, avait il tonné lors de plusieurs réunions du Conseil des ministres et de ses entrevues avec la presse nationale.

L’accès et la disponibilité sont, donc, du ressort du département de Zitouni qui doit trouver le moyen d’y veiller et de maintenir une distribution régulière avec des prix abordables tout en menant une “désinformelisation” par étapes progressives mais sans dormir sur ses “lauriers”.

Maintenant, l’essentiel est que l’Algérie arrive à l’autosuffisance et à constituer des stocks lui permettant de faire face à d’éventuels chocs (inondation, sécheresse, séisme, etc..) pouvant survenir, que Dieu nous en garde. Il y a, également, la lourde facture de l’importation qui commence à être réduite grâce aux mesures du président.

Pour ce faire, le président de la république a engagé une politique audacieuse et offensive en prenant plusieurs décisions importantes pour le secteur.

L’avènement de l’Office de Développement de l’Agriculture industrielle en terres Sahariennes(ODAS) en est une.

Créé, par décret exécutif n ° 20-265 du 22 septembre 2020, le ODAS est un EPIC, doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière, sous la tutelle du ministre chargé de l’agriculture.

Un guichet unique est mis en place au niveau de cet organe pour faciliter l’ensemble des opérations administratives, ainsi qu’un comité d’expertise technique et d’évaluation qui s’engage à étudier les dossiers des candidats et à les accompagner.

Parmi ses actions déjà diligentées, l’offre de centaines de milliers d’hectares au profit d’investisseurs potentiels au Sud du pays. En juin dernier après deux premiers appels, l’office a mis à la disposition de ceux-ci quelques 227 483 hectares répartis sur quarante (40) périmètres à travers plusieurs wilayas de cette grande région (Adrar, Ouargla, Timimoun Touggourt, El Menia, Djanet, Illizi et Laghouat).

Le lancement des travaux de construction d’un complexe de stockage de céréales d’une capacité estimée à 20 000 tonnes à Aïn Defla , le 8 juillet dernier par le ministre de l’agriculture, Abdelhafid Henni, est une autre décision du président dans sa démarche de constitution d’un stock stratégique.

Le programme national de renforcement des capacités de stockage à l’arrêt depuis 2014 tend à porter la capacité de stockage de céréales du pays à 9 millions de tonnes d’ici la fin 2025.

350 nouveaux centres de proximité de stockage à travers 44 wilayas, ont été lancés, selon le ministre, dotées chacun d’une capacité comprise entre 5 000 et 7 000 tonnes ainsi que la construction de 36 silos de stockage de céréales d’une capacité totale de 25 000 tonnes.

« Les résultats de ce rapport s’ajoutent à ceux conclus par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), qui avait classé l’Algérie en première place aux niveaux arabe et africain, pendant trois années exécutives (2020, 2021 et 2022), en termes de concrétisation des objectifs du développement durable des Nations Unies dans le domaine de sécurité alimentaire », a ajouté le ministre.

L’autre mesure phare du président est celle relative à l’autorisation de l’importation du matériel agricole et des tracteurs de moins de cinq ans, prise lors du Conseil des ministres du 2 octobre 2022. Les importations peuvent etre effectuées par des agriculteurs à titre individuel avec exonération de toutes taxes.

Par ailleurs, et lors de la même réunion et dans le registre de l’eau, il a ordonné de « durcir le contrôle sur le forage non étudié des puits qui expose les eaux souterraines potables au danger de salinité, notamment avec le stress hydrique et les changements climatiques ». Ce qui nous amène à l’eau, cette précieuse denrée sans la quelle vie n’existera pas.

La menace du stress hydrique et la rarete des pluies due au changement climatique et à la saturation de l’ozone font que l’eau devienne la priorité des priorités pour les nations du Sud dont l’Algérie.

Le cheval de bataille de la politique du président en matiere de ressources hydriques, c’est les stations de dessalement l’eau de mer dont la réalisation en cours est à des taux très avancés et appréciables. Elles sont localisées à Tipasa, Oran, Boumerdes, El Tarf et Bejaïa.

La nouveauté réside dans le fait que ce sont des compétences algériennes de « l’Algerian Energy Company » (AEC) relevant du groupe Sonatrach qui se chargeront de la réalisation, de la gestion et de la maintenance de ces infrastructures.

En conclusion, il s’agit de s’attaquer par d’autres mesures tout aussi énergiques, aux causes à l’origine de la faible productivité en raison de plusieurs facteurs défavorables, que ce soient les aléas climatiques, les infrastructures déficientes ou le manque de formation des ressources humaines.

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