Maintenant qu’Alberto Nunez Fiejoo, chef du PP, le parti du peuple (Partido Popular) a vu sa candidature au poste de premier ministre rejetée par le parlement espagnol, faute de soutiens suffisants, Pedro Sanchez, l’actuel président du gouvernement sortant, s’en voit enhardi et tente par tous les moyens de se maintenir au pouvoir.

Toute l’histoire tourne autour de Carles Puigdemont, dirigeant du mouvement indépendantiste catalan, auto-exilé en Belgique depuis la tentative avortée de sécession de la région catalane en 2017.

Il dispose, en effet, de sept députés qui feront toute la différence dans l’investiture du prochain premier ministre. Les élections législatives du 23 juillet n’ayant pas dégagé une majorité permettant de gouverner, les sept voix des indépendantistes “valent de l’or”. Toutefois, les revendications de Puigdemont et ses députés réclamant l’amnistie des séparatistes catalans poursuivis par la justice espagnole en échange de leur soutien, ne cadrent pas avec la ligne du PP qui, non seulement, les rejette, mais il les a fustigé lors de la présentation de sa candidature, mardi.

Et c’est cette brèche que tente d’utiliser Pedro Sanchez car, ne pouvant satisfaire les demandes de Puigdemont, il doit trouver un moyen de s’assurer des votes de ses élus.

Après, bien entendu, le deuxième tour prévu, ce vendredi, ou le chef du PP doit se soumettre à un deuxième vote.

Chargé par le roi Felipe VI de tenter de former un gouvernement, le chef du PP se soumettra vendredi à un deuxième vote, selon la Constitution espagnole de 1978 où une majorité simple lui suffirait. Mais, les observateurs et la presse du pays doutent qu’il puisse bénéficier de la confiance du parlement alors que deux jours plutôt, il l’a récusé. D’où l’accélération de Sanchez dans la recherche d’un moyen qui lui permette d’être reconduit à son poste.
Et ce moyen, il pense l’avoir trouvé.

Il vient d’introduire, au niveau des Vingt-Sept, une demande officielle consistant en la reconnaissance des trois langue régionales (catalan, basque et galicien) comme langues officielles de l’Union européenne (UE).

Il tenterait par là, de ménager les susceptibilités des petits partis régionalistes, dont il a besoin pour constituer une majorité lui permettant de se maintenir.

Mais, Les ministres des Affaires européennes disent « qu’ils ne le feront jamais, mais ne veulent pas non plus gêner Sanchez dans ses tractations politiques avec les partis régionalistes », explique-t-on au Conseil.

La raison étant « qu’on ne peut ouvrir la porte aux langues régionales, les revendications fusent dans tous les sens : en France, le corse, le breton, les 33 dialectes de l’Allemagne, les 31 dialectes de l’Italie, etc. », explique un diplomate européen cité par le Point.fr.

La tentative « précoce » de Sanchez est vouée d’avance à l’échec.

En attendant vendredi le résultat du deuxième vote de Fiejoo qui, s’il s’avère négatif, Sanchez aura deux mois avant la tenue d’autres élections, pour tenter d’amadouer les indépendantistes. Mission quasi impossible sans donner suite aux revendications de ces derniers.

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