Lamentables, les cris d’orfraie des responsables du makhzen et de sa presse au sujet de la réunion des BRICS dont les travaux débuteront mardi à Johannesburg en Afrique du Sud.
Son agence de presse officielle et tous ses affidés médiatiques ont réagi « épidermiquement » au rejet de la demande d’adhésion à l’organisation et surtout, à sa non invitation, ne serait-ce qu’à titre d’observateur ou de simple invité.
Le maroc dément qu’il ait demandé une adhésion aux BRICS alors qu’une “source autorisée” du ministère marocain des affaires étrqngères, “avait souligné que pour le Royaume du Maroc, il n’a jamais été question de répondre positivement à l’invitation à la réunion « BRICS/Afrique” à quelque niveau que ce soit”.
Pourtant, l’annonce a été faite, il y a plusieurs mois de cela, réitérée, au début de ce mois d’août , lors d’une conférence de presse de la ministre des affaires étrangères Sud-Africaine, Naledi Pandor et aucun responsable marocain ne l’a démentie depuis cette date, au contraire, des députés ont, même été actionnés, pour promouvoir l’initiative et ils se sont épanchés dans des entretiens avec des médias tel que l’agence russe Sputnik.
Lire l’entretien avec la parlementaire Al-Nouscha Ibakarim.
https://fr.sputniknews.africa/20230816/quels-avantages-le-maroc-retirerait-il-dune-adhesion-aux-brics-1061375693.html
Devant cette situation et pris de panique, le makhzen met en branle sa machine médiatique et implique meme le gouvernement indien dans le bourbier dans lequel il s’est empêtré et lui fait dire ce qu’il n’a pas dit.
La MAP va jusqu’à imputer une déclaration au premier ministre indien selon laquelle il aurait “confirmé le caractère unilatéral et à titre national des invitations adressées par l’Afrique du Sud pour la réunion « BRICS/Afrique », insinuant par là que la seule responsabilité de l’Afrique du Sud est engagée dans cette affaire alors que le communiqué du gouvernement s’est borné à indiquer que “le Premier ministre indien, Shri Narendra Modi, est attendu en Afrique du Sud du 22 au 24 août pour prendre part au 15è sommet des BRICS, en précisant qu’il participera aussi à la réunion « BRICS/Afrique » qui comprend d’autres participants « invités par l’Afrique du Sud ».
L’agence marocaine a même fait appel à des professeurs et un analyste Sud-Africain pour déblatérer sur le sujet invectivant l’Afrique du Sud et le comble, c’est à Bourita de s’arranger pour s’entretenir téléphoniquement avec son homologue indien affirmant “s’être mutuellement félicités du haut niveau atteint par le Partenariat Stratégique entre les deux pays, convenu à l’occasion de la visite historique de Sa Majesté le Roi Mohammed VI,, en Inde, en novembre 2015, et ont examiné les opportunités et les instruments visant à hisser les relations bilatérales à un niveau encore plus ambitieux”.
http://mapnews.ma/fr/actualites/politique/m-bourita-et-son-homologue-indien-saluent-lexcellence-des-relations-bilat%C3%A9rales
Alors pourquoi le makhzen se tortille t-il de la sorte ?
La raison étant tout simplement qu’il n’arrive pas à digérer que l’Algérie sera bientôt membre de ce groupement qui représente la moitié de la population mondiale et 25% de son PIB.
Sur un autre plan, l’Algérie, un pays fondateur du mouvement des Non-Alignés est accueilli à bras ouverts par cette organisation alors que le Maroc lui, c’est plutôt l’occident qu’il suit aveuglément et sa proximité avec l’entité sioniste qui rébutent les membres des Brics.
Le président Sud-Africain, Cyril Ramaphosa , dans une déclaration, dimanche, a précisé que “ dans un « monde de plus en plus complexe et fracturé car de plus en plus polarisé en camps concurrents », les Brics réfléchissent à accueillir de nouveaux membres pour étendre leur influence.
« L’Afrique du Sud soutient l’élargissement de la composition des Brics à des pays qui partagent le désir commun d’avoir un ordre mondial plus équilibré », a souligné le président sud-africain.