En dépit de l’opération spéciale de l’Ukraine, la Russie bientôt en route pour la Lune. Le lancement de l’atterrisseur Luna-25 aura lieu « le 11 août à 02 h 10 et 57 secondes de Moscou » (01 h 10 et 57 secondes vendredi 11 août en heure de Paris ), a déclaré Roscosmos dans un communiqué.

Un décollage qui survient au moment où d’autres puissances mondiales, comme les États-Unis et la Chine, multiplient les missions en vue d’alunissages.

Roscosmos a expliqué qu’un lanceur Soyouz avait été « assemblé » sur le cosmodrome Vostotchny, en Extrême-Orient russe, pour le lancement de Luna-25, qui devra se poser près du pôle Sud de la Lune, « en terrain difficile ».

Le vol devrait durer entre « quatre jours et demi et cinq jours et demi », selon des données publiées par Roscosmos et citées par l’agence de presse officielle Tass.

Les autorités de la région de Khabarovsk, dans l’extrême est, ont d’ores et déjà annoncé l’évacuation d’un village à partir de vendredi matin, cette localité se trouvant dans la zone possible de retombée du premier étage du lanceur.

Une fois sur la Lune, Luna-25, qui pèse près de 800 kilogrammes, aura notamment pour mission, pendant au minimum un an, de « prélever (des échantillons) et analyser le sol et mener des recherches scientifiques à long terme », a souligné l’agence spatiale russe dans son communiqué officiel.

Ce lancement est la première mission du nouveau programme lunaire de la Russie et intervient au moment où ce pays cherche à développer ses propres projets et à renforcer sa collaboration spatiale avec Pékin, sa coopération avec les puissances spatiales occidentales ayant été ravagée depuis que l’armée russe a commencé son assaut contre l’Ukraine.

« Ce lancement montrera que les Russes sont capables de s’engager dans l’exploration pacifique de l’espace », a t-il dit.

Après le déclenchement de l’offensive militaire par Vladimir Poutine, l’Agence spatiale européenne (ESA) a renoncé à travailler avec Moscou sur le lancement de Luna-25 et sur les futures missions 26 et 27.

La Russie avait déclaré qu’elle poursuivrait ses projets lunaires et remplacerait les équipements de l’ESA par des équipements scientifiques de fabrication nationale.
Avec AFP

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