Alors que le blocage persiste après les résultats des dernières législatives en Espagne, le suspens ne s’est toujours pas dissipé. Loin s’en faut.
Avec la prise en compte définitive, vendredi, du vote des 233.688 Espagnols qui ont voté à l’étranger, la situation se complique davantage pour Pedro Sanchez. Le parti de Carles Puigdemont doit voter pour lui ou il y aura de nouvelles élections.
Il perd un siège et ne peut plus compter que sur 121 députés contre 137 à son rival du Partido Popular, Alberto Núñez Feijóo.
Alors qu’il devait s’assurer que le parti indépendantiste catalan Junts s’abstienne lors de son investiture, il va devoir s’assurer un vote « pour » des élus de Carles Puigdemon, l’ancien président de la Catalogne exilé à Bruxelles depuis octobre 2017.
Ce dernier est prêt à jouer le jeu en contrepartie de deux conditions impossibles à satisfaire, notamment la demande de l’organisation d’un référendum d’autodétermination de la Catalogne et l’abandon des poursuites engagées contre lui et d’autres dirigeants indépendantistes. Autant dire que Sanchez se trouve dans une quadrature de cercle.
Les antagonistes des législatives du 23 juillet ont jusqu’à fin août pour trouver une solution car le Roi d’Espagne doit présenter un candidat à l’investiture d’ici là, sinon les élections se rejoueront avant la fin de l’année.