La police et la douane espagnoles ont saisi au port d’Algesiras, une ville du sud de l’Espagne, relevant de la province de Cadix en Andalousie, 322 kilogrammes de cocaïne dissimulés dans un conteneur de grains de maïs à bord d’un navire de marchandises en provenance du Brésil. La cargaison de drogue, destinée à être acheminée vers le port d’Oran en Algérie après une escale en Espagne, selon les informations des autorités espagnoles, a été découverte lors d’une opération conjointe des deux services.
Le pays de provenance intrigue à plus d’un titre puisque c’est le même à partir duquel deux grandes tentatives ont capoté en 2018 et 2021.
Le scandale de l’affaire des 701 kg saisis par l’armée le 29 mai 2018 et qui a ébranlé plusieurs institutions de l’état est toujours en mémoire. Plusieurs hauts responsables sont tombés et le dossier n’a pas encore livré tous ses secrets. La drogue provenait du Brésil.
Le 13 décembre 2021, la Police fédérale brésilienne a annoncé la saisie de 481 kilos de cocaïne qui étaient cachés dans une usine d’asphalte de la ville de Paranaguá, dans le sud du pays, en prévision de son acheminement vers l’Algérie.
La même source avait souligné que la drogue avait été découverte, lors d’une opération à l’intérieur des locaux d’une société d’exportation située à Paranaguá.
La drogue était répartie en plusieurs lots et stockée dans des sacs qui, selon les enquêteurs, allait être expédiée vers l’Algérie. Elle « avait été déposée clandestinement par des malfaiteurs dans une usine d’asphalte », à l’insu des propriétaires des lieux. Là aussi, la police brésilienne révèle que la destination finale de la drogue était l’Algérie.
Qui peut être ce réseau international qui privilégie, particulièrement, la destination port d’Oran ?
L’Algérie doit participer à l’enquête dans cette affaire sur la base des informations que détiennent la police et la douane espagnoles qui affirment que la destination finale était le port d’Oran. Et même l’étendre au Brésil pour identifier qui sont à l’origine de ce trafic.
Cela suppose des moyens colossaux, des complicités en Algérie, un lieu de stockage de la cargaison et des membres de ce réseau pour la prendre en charge même si elle ne fait que transiter.
Hakim Ghali