Échauffourées devant le domicile de NETANYAHOU
Des manifestants se sont, à l’heure ou nous écrivons ces lignes, accrochés aux forces de l’ordre, devant le domicile de Benyamin Netanyahou et appellent à une grève générale suite au limogeage, jugé trés inopportun, du ministre de la défense, Yoav Galant, par le premier ministre israélien.
Depuis l’avènement du nouveau gouvernement né au forceps avec une coalition la plus à droite de l’histoire de l’entité sioniste et son entrée en fonction en décembre 2022, Netanyahou et ses alliés veulent changer le système juridique et retirer à la Cour suprême d’Israël le pouvoir de contrôler les lois et donc les élus. Un projet qui divise le pays et « touche même à sa sécurité nationale ». Les manifestations se succèdent chaque semaine depuis sa présentation en janvier par le gouvernement.
Dans un discours samedi, Yoav Galant, pourtant du même parti de droite que Benyamin Netanyahou, le Likoud, a dit « craindre qu’une poursuite des divisions au sein de la population sur ce dossier engendre une «vraie menace pour la sécurité d’Israël».
«Je suis attaché aux valeurs du Likoud, a t-il ajouté, mais les changements majeurs au niveau national doivent se faire par le biais de la concertation et du dialogue».
Nous apprenons, par le biais de la chaîne Sky News qu’à 23 h 30 (heure française), Netanyahou est en consultations dans son bureau alors que l’armée a élevé son niveau d’alerte.
Rappelons que le 13 novembre 2022, Netanyahou est officiellement désigné pour former un gouvernement par le président Isaac Herzog. Le 8 novembre, il demande un délai supplémentaire de dix jours, jusqu’au 21 décembre, afin de pouvoir signer des accords de coalition et constituer un gouvernement de coalition. À quelques minutes de la fin du délai, il annonce avoir constitué une coalition. Le 29 décembre, le nouveau gouvernement de Benyamin Netanyahou est investi par la Knesset, obtenant l’approbation de 63 députés. Ce gouvernement est considéré comme le plus à droite de l’histoire du pays, intégrant des partis d’extrême droite et les ultraorthodoxes.
H.G