«Il faut savoir changer les choses quand ça ne va pas», a indiqué le ministre de l’Intérieur français sur BFMTV. Il assure que l’affaire n’a rien à voir avec son opposition à un projet immobilier dans le parc du château de La Vallière.
L’affaire a fait grand bruit, mobilisant élus locaux et parlementaires, jusqu’à entraîner la parution d’une tribune dans les colonnes du Monde et une pétition. Il s’agit du limogeage de la préfète d’Indre-et-Loire, Marie Lajus, annoncé en décembre dernier sur proposition du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.
Les raisons invoquées pour son remplacement divergent. Selon Le Canard enchaîné et les défenseurs de Marie Lajus, c’est parce que l’ex-préfète s’est opposée au projet d’implantation d’un incubateur de start-up et de chercheurs dans une zone boisée inconstructible, dans le parc du château Louise de La Vallière, non loin de Tours. Une prise de position qui aurait poussé des élus de la majorité à se mobiliser auprès de Gérald Darmanin. Au Figaro, cependant, un élu local rétorque : «Cette affaire est un écran de fumée (…) La vérité est que cette préfète a échoué dans ses relations à l’échelon local.»
«Il y a beaucoup de mensonges qui sont dits et ce n’est pas digne de ceux qui servent l’État», attaque Gérald Darmanin. Le ministre de l’Intérieur poursuit : «Il faut savoir changer les choses quand ça ne va pas, et ça n’a rien à voir avec des projets immobiliers mais, parfois, au comportement des uns et des autres.» Et de conclure : «Un représentant de la République doit être absolument inattaquable et respectable. Lorsque je considère que ce n’est pas le cas, je prends mes responsabilités de chef de l’administration.»
Le Figaro/AFP