Le long métrage de fiction « The Perfect Patient » (le patient idéal), a été projeté mercredi soir à Alger, un polar scandinave qui dénonce la manipulation judiciaire dans le cas « Thomas Quick », condamné à tort pour des crimes qu’il n’avait pas commis.
Projeté à la salle Ibn Zeydoun de l’Office Riadh El Feth (OREF) dans le cadre de la compétition officielle du 11e Festival international du cinéma d’Alger (Fica) dédié au film engagé, » The Perfect Patient », « Quick », selon son titre originel, a été réalisé en 2019 par le Suédois, Mikael Halfstrom sur un texte du Norvégien Erlend Loe, dans une coproduction suédoise-belge.
En présence de l’ambassadeur de Suède en Algérie, Bjorn Haggmark, le film, tiré de faits réels met à nu, en 126 mn de temps, les disfonctionnements de la Justice suédoise dans le cas « Sture Bergwall », tient-t-on à préciser, auto- rebaptisé « Thomas Quick », qui avait alors, défrayé la chronique.
Accusé à tort pour des crimes qu’il n’avait pas commis, Thomas Quick, campé par David Dencik, est resté en prison durant 22 ans, avant que Hannes Rastam, rendu par Jonas Karlsson, journaliste d’investigation aguerri et sa jeune consœur, Jenny Kuttim, interprétée par Alba August, décident de rouvrir son dossier perçu par l’opinion comme une retentissante affaire vieille de plusieurs dizaines d’années.
Les deux journalistes vont alors réétudier dans le détail l’épineux dossier de l’accusé, remontant minutieusement la genèse des faits qui lui avaient été reprochés, pour découvrir et établir que Thomas Quick avait, en fait, été sujet à un acharnement judiciaire hors du commun, et victime d’une instruction bâclée qui avait abouti à sa mise en cause avec des accusations infondées sans preuve matérielle aucune.
Souffrant d’un cancer découvert à ses derniers stades et qu’il avait tu jusque là, le journaliste Hannes Rastam, décédera avant la tenue de l’audience judiciaire qui innocentera Thomas Quick et prononcera son acquittement.
Le 11e FICA se poursuit jusqu’au 10 décembre, avec 25 films en compétition sur une soixantaine d’autres de différents pays, dans une édition qui met l’accent sur les questions de la résistance de la femme et de l’environnement, ainsi que sur des focus thématiques dédiés à la mémoire et à l’histoire programmés, entre autre, en marge de la projection des films en compétition.