L’Union Européenne a adopté de nouvelles mesures restrictives qui auront des conséquences lourdes pour la Russie et compliqueront la situation de crise mondiale.

Les Européens se sont mis d’accord vendredi sur le seuil au-delà duquel les achats de pétrole russe transporté par voie maritime seront impossibles. Il est fixé à 60 dollars le baril, soit un peu en deçà de son cours actuel de 65 dollars. Si le prix devait tomber sous le seuil de 60 dollars, une limite fixée à 5 % en dessous du cours du marché s’appliquerait.

Concrètement, les armateurs, assureurs et réassureurs ne pourront plus couvrir les cargaisons du pétrole russe dès lors que ce prix d’achat sera dépassé. Et comme 90% du pétrole russe acheminé par voie maritime est assuré par des groupes implantés dans les pays du G7 et de l’UE, ce plafonnement des prix devrait s’imposer aussi au niveau mondial, notamment à la Chine et à l’Inde.

Ce qui durcira l’embargo européen sur le pétrole russe qui doit intervenir à compter de ce lundi. «Ce plafonnement contribuera à stabiliser les marchés mondiaux de l’énergie et bénéficiera directement aux économies émergentes et aux pays en développement», a assuré sur Twitter la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

Satisfecit des USA
Les Etats-Unis ont accueilli cet accord avec satisfaction, la Maison Blanche avait jugé la nouvelle «bienvenue». «Nous continuons de penser qu’un plafonnement des prix aidera à limiter la capacité de Poutine à profiter du marché du pétrole pour continuer à financer un appareil de guerre qui continue à tuer d’innocents Ukrainiens», a affirmé le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, John Kirby.

Les pays du G7, ainsi que l’Australie, se sont également entendus vendredi soir pour plafonner le prix du pétrole russe au même prix, à 60 dollars par baril. L’accord sur le principe était déjà acté, mais il restait suspendu à la décision de Varsovie, qui a donné son feu vert vendredi sur ce prix, permettant d’abord un accord au sein de l’UE, puis avec les autres pays du G7 et l’Australie. La décision des Européens, qu’attendait de pied ferme Washington, doit encore être confirmée par une procédure écrite.

Le 27 novembre le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, anticipant la décision de l’UE, a déclaré que: « Nous restons sur la déclaration de Vladimir Poutine, selon laquelle nous n’échangerons pas de pétrole et de produits pétroliers avec ces pays […]. C’est la ligne principale annoncé par le Président, mais dans tous les cas, notre pays ne se tirera pas une balle dans le pied. Nous avons déjà appris à être raisonnables et guidés uniquement par nos propres intérêts ».

H.G avec Agences

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