le 7 juillet 2022, le directeur de la santé de la wilaya d’Oran, Abdenaceur Boudaâ a été limogé par le ministre de tutelle, suivi le 22 août 2022 par celui du secrétaire général de la wilaya d’Oran, Chaïb Boubekeur, qui a été remercié sans aucune explication si ce n’est son remplacement par Laidani Fodil qui occupait la fonction d’inspecteur général.
Des rumeurs ont circulé faisant état d’un limogeage en relation avec les jeux méditerranéens tenus à Oran du 25 juin au 6 juillet 2022 mais aucune source officielle ne les a confirmées.
Pour le DSP, Benbouzid, alors ministre de la santé a clarifié la situation sans donner de détails. Lors d’une réunion en visio-conférence tenue le 30 août, il n’a pas caché son grand mécontentement à l’égard du directeur de la santé d’Oran, « qui a été démis de ses fonctions , sur fond de retard notable dans l’équipement intégral de l’hôpital des grands brûlés pour recevoir les malades» et il l’a même « qualifié de traître ».
La discrétion constatée a intrigué les observateurs, à juste titre d’ailleurs car son départ avait un lien direct avec celui du premier cité. Une information confirmée par une source sûre qui nous a éclairée sur la situation nous a révélé que des enquêteurs de la présidence de la république se sont déplacés à Oran pour mettre la lumière sur une tromperie opérée par les deux concernés.
En effet, le 23 juin, deux jours avant le lancement des jeux méditerranéens, le président de la république en visite à Oran a procédé à l’inauguration de l’ hôpital des grands brûlés se situant face à l’EHU sur le territoire de la commune de Sidi Chahmi, qui est, somme toute, normal jusqu’ici.
Mais notre source affirme que le président a été trompé par les deux responsables qui se sont entendus, sans en informer le wali, pour procéder à l’inauguration officielle de cette structure hospitalière qui n’était pas encore opérationnelle ni équipée et que des malades y ont été transférés de l’EHU, alors qu’il n’y avait ni respirateurs ni fluides médicaux, nécessaires pour les grands brûlés.
L’enquête des services de la présidence a révélé cet état de fait et les deux responsables ont donc, été limogés avec d’autres à la tête de services sensibles qui ont été mutés vers d’autres régions.
Notre source affirme que le wali d’Oran a été, lui aussi trompé, lui qui était sur la brèche, occupé à recevoir les délégations officielles.
Il n’a pas été informé de cette situation par les deux indélicats responsables.
Nous n’avons pu avoir la version du wali Sayoud que nous avons pourtant sollicité pour un entretien dont il nous a précisé une date, la semaine dernière sans y donner encore suite.
H.G
