Après, exactement un an et deux mois de son installation à la tête de la wilaya d’Oran (août 2021), le wali d’Oran, Said Sayoud a fini par se rendre compte que « la machine » ne fonctionnait pas telle qu’il l’aurait voulu bien au contraire, il considère qu’elle grince beaucoup ces derniers temps et que les responsables locaux « ne veulent pas travailler ». Ce sont ses propos tenus lors de la réunion de l’exécutif de ce mercredi.
Said Sayoud reproche, aux élus surtout, leur inertie devant des phénomènes sociaux et des pratiques qui empoisonnent la vie à leurs concitoyens et qui relèvent de leurs prérogatives avec tous les moyens de l’état mis à leur disposition.
« Je ne veux pas aller aux mesures extrêmes comme la dissolution de certaines APC et des poursuites judiciaires », a t-il tonné parce qu’il y a des comportements inexplicables sans aucune réaction de la part des responsables locaux a t-il encore précisé.
Il citera un cas pour le moins insolite d’un particulier qui a monté à El Othmania une « Z’riba » au milieu d’une cité avec chiens méchants pour la garder et réclamera au chef de daira et au secrétaire général de la commune d’Oran de relever de suite de leurs fonctions le délégué et le directeur de l’antenne administrative relevant de l’APC.
Il relevera, également, que le cadre de vie fait l’objet de multiples agressions sans qu’il n’ y ait de réaction alors que les élus sont indifférents à cette situation et l’insalubrité « sévit » partout dans la ville. Il rappellera qu’il avait déjà ordonné de « nettoyer » les trottoirs et l’espace public que personne ne doit s’approprier. Je ne veux aucun objet, matériel ou véhicule sur les trottoirs et la saisie est automatique rappelant aux maires leur qualité d’officiers de police judiciaire qu’il doivent exercer en pareil cas.
Mais le wali d’Oran s’est-il posé la question de savoir le pourquoi de cette situation qui est due à des décennies de gabegie ayant forgé une mentalité telle que malgré les efforts de l’état, rien ne semble marcher?
Ces injonctions, c’est du déjà vu, mais il semble que l’actuel wali arrivé à Oran dans des conditions particulières puisque sa première mission était de réunir les facteurs de réussite de la 19ème édition des jeux méditerranéens organisée le 5 et 6 juillet dernier. De l’avis des observateurs, il s’en est bien sorti et l’objectif a été atteint nonobstant la pression insoutenable et les défis à relever durant les dix mois qui ont précédé l’événement.
L’autre casse-tête qu’est le logement a été quelque peu été atténué par la réception de milliers de logements réalisés par les programmes précédents si ce n’est les difficultés qui caractérisent, toujours, les opérations d’attribution, totalement effectuées et qui seront suivies par d’autres à l’occasion de la célébration du déclenchement de la glorieuse révolution de 1954, le 1er novembre prochain.
Les autres secteurs ne sont pas en reste tel celui du transport urbain activant dans l’anarchie et qui souffre de l’inexistence d’un plan de transport à chaque fois remis aux calendes grecques et Said Sayoud est attendu sur le volet économique ainsi que le dossier de l’investissement. Pourra t-il rendre Oran plus attractive, améliorer le taux de croissance et rendre tout simplement la ville plus agréable à vivre?
H.G