Les derniers soldats français encore présents au Mali ont définitivement quitté lundi le pays, après le transfert aux forces maliennes de la base de Gao. Le départ des forces françaises met fin à neuf ans d’opérations militaires dans le pays.

À 13 h (heure de Paris), le dernier détachement de la force Barkhane a franchi, lundi 15 août, la frontière entre le Mali et le Niger, mettant fin à neuf ans d’opération militaire visant à éradiquer le terrorisme dans la région.

« Le dernier convoi de soldats français vient de passer la frontière du Mali vers le Niger, a constaté Cyril Payen, journaliste de France 24, envoyé sur place. L’opération, très compliquée d’un point de vue sécuritaire, a été gardée secrète jusqu’à la dernière minute. Les derniers militaires français ont quitté la base de Gao, dernière base française après ce désengagement progressif. Une page importante se tourne. Il n’y a plus d’engagement militaire français au Mali. »

Le commandement de la plateforme opérationnelle de Gao a été transféré aux forces maliennes. « La profonde transformation de l’opération Barkhane ne se réduit pas à la fin de sa présence sur le territoire malien. Dans une logique de co-construction, les armées françaises continuent le combat contre le terrorisme au Sahel, en coordination avec nos partenaires africains et internationaux », a précisé l’état-major.

Réorganisation du dispositif Barkhane
Le 17 février dernier, constatant que « les conditions politiques et opérationnelles n’étaient plus réunies pour rester engagée au Mali », la France avait décidé de réorganiser le dispositif de l’opération Barkhane « en dehors du territoire malien », a rappelé l’Élysée.

La présence militaire au Sahel sera divisée par deux d’ici la fin de l’année, à 2 500 militaires. Le Niger a accepté le maintien d’une base aérienne à Niamey et l’appui de 250 soldats pour ses opérations militaires à la frontière malienne.

Le Tchad continuera à héberger une emprise française à N’Djamena et la France espère conserver un contingent de forces spéciales à Ouagadougou, la capitale burkinabè.

France 24 avec AFP

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