Depuis le revirement historique dans la position de l’Espagne concernant la question du Sahara Occidental, le 18 mars dernier, Madrid s’enfonce dans les contradictions et assume les élucubrations de son gouvernement dirigé par un Pedro Sanchez désavoué par la classe politique et le parlement de son pays.
Après avoir persisté à défendre cette position dont les répercussions sur toute la région sont, on ne peut plus claires, nous confie une source diplomatique du fait du renforcement de l’axe Israel-Maroc, ce dernier utilisé par l’état sioniste comme porte d’entrée en Afrique du nord, le ministre espagnol des affaires étrangères , José Manuel Albares tente de donner une dimension internationale à la crise dont l’Espagne est à l’origine.
En effet, selon la presse locale, s’adressant, vendredi, après son retour de Bruxelles ou il s’est plaint auprès de la commission européenne de la décision d’Alger de suspendre le traité d’amitié liant les deux pays depuis 2002, à des députés espagnols affirmant avoir des informations faisant état de l’implication de la Russie qui aurait poussé Alger de prendre de telles mesures pour des considérations géostratégiques. Des élucubrations que même des personnalités et la presse de son pays ont rejeté du fait de la caducité de leur fondement.
Ce lundi c’est au tour de la vice-présidente du gouvernement et ministre de l’économie espagnole, Nadia Calvino qui en remet une couche en déclarant « ne pas être surprise par la décision de suspension du traité d’amitié puisque dit-elle le rapprochement entre la Russie et l’Algérie était déjà visible. » Argument très léger qui ne fait que compliquer la situation de l’Espagne en ces temps ou le monde connait des bouleversements et la région ds tensions qui risquent de mener à l’irréparable.
Maintenant la question est: Pourquoi le gouvernement Pedro Sanchez s’est-il positionné sur l’option marocaine concernant la question du Sahara Occidental et en ce moment ?
Ya eu t-il deal entre l’Espagne et le Maroc?
Nous ne pouvons nous empêcher de faire référence à cette affaire d’écoutes du fameux Pegasus israélien qui a dévoilé les intérêts personnels de Pedro Sanchez au Maroc et l’implication de sa femme dans des affaires douteuses. A t-il fait l’objet d’un sordide chantage qui l’a amené à impliquer tout son pays et partant les intérêts de tous les citoyens espagnols?
Autant de questions que l’avenir proche éclaircira.
Rappelons que le gouvernement Sanchez formé à la suite des élections générales anticipées du 10 novembre 2019 et installé le 13 janvier 2020 n’a pas obtenu les votes favorables lors du premier vote d’investiture le 5 janvier 2020, il obtint 166 votes favorables, 165 défavorables et 18 abstentions. Ces résultats ne lui permettent pas d’être réélu à son poste, la majorité requise étant de 176 voix. Un nouveau vote fut organisé 48 heures plus tard, où la majorité simple suffit. Un gouvernement souffrant donc de légitimité d’autant que son coalisé au sein de l’exécutif espagnol le parti Podemos l’a désavoué également sur la question du Sahara Occidental alors que les prochaines élections sont prévues dans seulement quelques mois (décembre 2022). La défaite ets déjà perceptible si Pedro Sanchez ne fera pas l’objet d’une motion de défiance d’ici là.
Hakim Ghali