La session extraordinaire du conseil national de l’organisation nationale des enfants de Chouhadas (ONEC) tenue, mardi à Staouéli (Alger) a été houleuse et failli capoter en raison des différents ayant caractérisé son parcours ces derniers mois et même depuis l’avènement du Hirak en 2019 et surtout la présidentielle du 12 décembre 2020.
L’ONEC sous Tayeb Houari, rappelons-le, a pris le très risqué choix et a opté pour le candidat Benflis croyant ou espérant sa victoire de la consultation suprême alors que tous les indicateurs et sondages donnaient le président Tebboune comme premier favori. Cette prise de position en plus du fait que cette organisation et celle des paysans (UNPA) étaient les dernières de celles qu’on dénommaient ‘organisations de masses » de l’ère Bouteflika à ne pas avoir changé leurs vitrines et leurs responsables qui, pour la plupart ont régné durant au moins deux décennies- ont fini par achever Tayeb Houari qui ne s’est résolu à jeter l’éponge qu’après de fortes et longues pressions.
Celui-ci, prié de céder sa place n’a rien voulu entendre en dépit des nombreuses recommandations et sollicitations de la part de certains cadres et notamment de Smati Khélifa et le rédacteur de ces lignes (également membre du conseil national) qui l’ont, à plusieurs reprises, invité à sauver l’organisation en sortant par la grande porte mais en vain.
Ce mardi, les membres du conseil national étaient résolus à changer de cap et ont fait confiance à Khélifa Smati pour le remplacer au poste de secrétaire général qui a été, également, mandaté pour préparer le congrès d’ici le 18 février prochain qui coïncidera avec la journée nationale du Chahid.
Espérons que ce sera un nouveau départ pour cette organisation qui a perdu une grande part de sa crédibilité en raison de comportements et pratiques de certains de ses anciens responsables mais reste, toujours, une institution dont l’importance morale et mémorielle n’est plus à démontrer et continuera d’être un lien essentiel avec l’histoire du pays et la preuve vivante des souffrances qu’a subi le peuple algérien car il s’agit de 300.000 orphelins que la France coloniale a « légué » à l’Algérie indépendante avec tout ce que cela a engendré comme douleur et détresse.
Hakim Ghali