Le Maroc déploie une véritable « machine médiatique » face aux Sahraouis, assure Mohamed Salem Ahmed Laabeid, directeur de la télévision sahraouie RASD TV qui précise que cette même « machine » est appuyée par des médias étrangers.

« Le Maroc déploie une véritable machine médiatique, incluant des chaînes de télévision, des stations de radio, des journaux et des sites web. Elle est appuyée par des médias étrangers dans différents pays », a déclaré, à l’APS, Mohamed Salem Ahmed Laabeid.

Cette situation « nous pousse à mettre en place une nouvelle politique médiatique », dira-t-il, considérant que la meilleure façon de riposter était de miser sur l’élément humain en mettant l’accent sur la formation des journalistes.

L’autre point fort des Sahraouis, poursuit-il, c’est la justesse de leur cause, aujourd’hui confortée par des résolutions de l’ONU et des décisions de la justice internationale.

Un black-out médiatique imposé par des médias arabes et occidentaux

Un black-out « dangereux » est imposé à la question sahraouie à la fois par des médias arabes et occidentaux, a déploré, par ailleurs, le directeur de RASD TV.

« Les chaînes arabes et étrangères occultent la question sahraouie et évitent de montrer ce qui se passe dans les territoires occupés », a-t-il indiqué.

Selon lui, ces médias évitent de dévoiler au grand jour ce qu’endure, par exemple, à la militante Sultana Khaya, assignée à résidence depuis plus d’une année et qui subit régulièrement des traitements dégradants de la part des forces de sécurité marocaines.

« Rien n’a été dit, non plus, au sujet des détenus sahraouis dans les prisons marocaines, ni au sujet des 652 disparus, dont 151 militaires, depuis le début du conflit en 1975 », constate le directeur de RASD TV.

« Nous voyons comment le monde braque ses caméras sur la Syrie ou le Yémen et détourne les yeux de ce qui se passe au Sahara occidental. Ceci est susceptible de nous faire perdre confiance en la crédibilité des médias internationaux et en la communauté internationale », regrette-t-il.

« Ce qui nous est arrivé avec la communauté internationale nous arrive avec les médias internationaux », note-t-il signalant que le Maroc a pesé de son poids pour que la question sahraouie reste invisible aux yeux du monde.

APS

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