On ne peut assimiler la sortie de Macron de jeudi dernier, sur l’Algérie lors d’une rencontre avec de jeunes franco-algériens, que de l’attitude de quelqu’un qui fonce droit dans un mur de béton bien solide.
Ses propos provocateurs ont provoqué une onde de choc en Algérie. Tout le peuple s’est braqué et s’est manifesté d’une manière ou d’une autre contre cette attaque brutale.
La classe politique, les institutions de la république, les organisations nationales et des citoyens ont dénoncé cette atteinte à l’âme même du pays, son existence millénaire remise en cause par un fils de 62, nous dit un vieux retraité rencontré place de la grande poste.
Et comme si de rien n’était, il vient, comme ça, s’entretenir, mardi, avec France Inter et dit souhaiter un apaisement.
« Mon souhait, c’est qu’il y ait un apaisement parce que je pense que c’est mieux de se parler, d’avancer », déclare-t-il dans un entretien à France Inter, appelant à « reconnaître toutes ces mémoires » et leur « permettre de cohabiter ». « Ce n’est pas un problème diplomatique, c’est d’abord un problème franco-français », a-t-il aussi estimé.
« Et vous pensez, monsieur Macron, que cette grave atteinte à tout ce qui nous représentent comme Etat et Peuple va être effacée d’un trait » ? C’est la réaction d’un cadre de banque qui s’est exclamé ainsi à L’Espoir Libéré.
Même si l’on sait que dans les relations entre états, c’est les intérêts suprêmes de chaque pays qui priment.
Il faut dire que le sujet est devenu « viral » et tout le monde en parle dans la rue.
« Peut-être que le dynamisme de notre diplomatie en Afrique,, ces derniers temps dérange une stratégie concoctée boulevard Mortier ? « La Françafrique » et ses milliards annuels » ? s’interrogera un autre citoyen.
« Ou peut-être encore la professionnalisation de l’armée algérienne et sa puissance régionale qui titille les nerfs des certains revanchards embusqués dans les arcanes politico-sécuritaires « ? nous dira une responsable d’une association.
Il faut plus qu’un souhait d’apaisement, monsieur Macron ! Vous êtes allés trop loin en touchant une fibre qu’il fallait jamais, ni même effleurer.
Hakim.G
