La question du logement a, toujours, constitué un casse-tête pour les autorités locales à Oran et c’est pratiquement la seule wilaya du pays qui a lancé, cette dernière décennie, d’importants programmes, toutes formules confondues. D’où le déferlement de tous les demandeurs des wilayas limitrophes, certains venants même de l’est du pays et la bidonvilisation de la capitale de l’ouest algérien a commencé en formant une ceinture tout autour. Il fallait s’installer dans la ville pour espérer figurer dans une liste d’attribution et c’est ainsi que des dizaines de milliers « d’étrangers » (barania) ont érigé des baraques ou carrément construit en dur en plusieurs endroits sous l’œil bienveillant de tout ce qui compte comme autorités  et ont pu bénéficier d’un logement au détriment des enfants de la ville qui, attendent, pour certains depuis plus de 40 ans. Ceux qu’on désigne comme demandeurs à points en vertu de l’ancienne procédure qui régissait l’attribution de logements sociaux. Selon l’actuel wali, le calvaire de beaucoup d’entre eux aurait dû prendre fin en cette fin mars 2021. En effet, il s’est engagé le 17 décembre 2020, trois mois et demi après sa nomination surprise à la tête de la wilaya d’Oran, lors de l’unique conférence de presse qu’il a tenu,  à respecter un calendrier de distribution de 40.000 logements durant l’année 2021 dont 14630 unités, toutes formules confondues, avant le 31 mars de la même année. 6500 unités dans le cadre du LPL (social). Et tout cela devant les caméras de télévision et de nombreux journalistes qui tenaient à jauger le nouveau venu.

Le délai est dépassé et l’engagement du wali n’a pas été honoré. Seul  le directeur de l’OPGI par intérim avait annoncé, la semaine dernière, la prise en charge des bidonvilles dits de kumo et de Sidi Chahmi  et reloger leurs occupants à Tlélat et Béthioua et que l’opération s’effectuera avant le mois sacré de Ramadhan. Jusqu’à maintenant (9 avril), aucune suite  à ces déclarations au grand dam des demandeurs de la commune chef-lieu. Il faut reconnaitre que le pénible travail de préparation des listes n’a pas été une sinécure mais il a été bien ficelé par les services de la daira qui ont fourni, pendant les deux dernières années et  pour la première fois, des efforts considérables pour « pondre » justement une première liste qui ne sera pas sujette à contestation. Maintenant que la daira a achevé sa lourde tache, qu’attend le wali d’Oran pour honorer son engagement ?

Les oranais dans un besoin pressent d’un toit décent le perçoivent mal et le sentiment d’injustice et  de défiance envers les responsables s’accentue creusant encore plus un fossé déjà bien béant entre gouvernants et gouvernés.

Hakim.G

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