Le projet de décret de déchéance de nationalité des nationaux résidant à l’étranger œuvrant contre les intérêts du pays a été retiré, a admis le président de la république , Abdelmadjid Tebboune qui a précisé que la question n’a pas fait l’unanimité et qu’il y a eu incompréhension. Et puis ce n’est pas pour quelques personnes concernées qu’on va adopter toute une loi, a-t-il tenu à souligner.
Le sujet a été abordé, ce dimanche 4 avril en soirée lors de la traditionnelle rencontre du président avec la presse nationale, mettant fin à une polémique qui aura duré quelques semaines.
Il évoquera plusieurs secteurs dont l’économie qui, selon lui, se porte bien puisque la facture des importations a été réduite de 10 milliards de dollars en 2020 par rapport à 2019. Et nous comptons la réduire encore plus en misant sur l’exportation hors hydrocarbures. Les secteurs agricole et pharmaceutique sont en pôle position dans ce domaine, a-t-il affirmé, prévoyant d’éliminer le déficit budgétaire et d’équilibrer la balance des paiements en 2022.
Le changement de la monnaie nationale, une option présentée comme salutaire pour l’économie du pays par de nombreux spécialistes ne trouve pas de grâce chez le président de la république qui opte pour d’autres solutions comme la finance islamique pour absorber et bancariser une masse monétaire de l’informel se situant entre 6000 à 10000 milliards de dinars. La faiblesse de l’état dans les années 90 a favorisé la prolifération de l’informel, a t-il révélé. Il faut rappeler que le marché parallèle torpille toute action ou initiative de redressement de l’économie nationale.
Abdelmadjid Tebboune révèle que seulement 10 à 15 % des 6000 milliards de dinars de crédits bancaires ont été récupérés et que des sociétés étrangères sont impliquées dans le délit de la surfacturation.
Au chapitre social avec l’avènement du mois sacré de Ramadhan, Tebboune rassure les algériens quant à la disponibilité des produits et dira qu’aucune pénurie n’aura lieu. Et s’il y a une tension sur un quelconque produit, le ministère du commerce est autorisé à l’importer d’autant que le financement existe, l’ayant également, instruit d’être ferme et vigilant envers les spéculateurs de tous genres.
Concernant la récupération de l’argent détourné et transféré illégalement à l’étranger, le président de la république réitère sa volonté de le rapatrier d’autant, dira-t-il que certains pays européens qui ne veulent pas se faire complices, affirme apporter leur soutien dans cette question.
S’agissant des prochaines législatives, il souhaitera un taux de particpiation raisonnable, la norme mondiale étant de 40 à 55 % mais il se suffira d’accepter les résultats des urnes pour peu qu’elles soient honnêtes et transparentes.
Hakim.G