La firme américaine veut ouvrir un centre de recherche dédié aux nouvelles technologies. L’énorme investissement consenti devrait permettre à l’Europe de faire un bond en avant dans un domaine stratégique dominé par la Chine et les États-Unis.

La marque à la grosse pomme va renforcer sa présence en Allemagne (ici l’Apple Store de Munich), et plus largement en Europe, avec un nouveau centre de recherche sur les nouvelles technologies.

Le géant américain de la technologie Apple a annoncé mercredi qu’il prévoyait d’investir plus d’un milliard d’euros (1,1 milliard de francs) en Allemagne pour ouvrir «le plus grand centre de recherche» d’Europe sur les semi-conducteurs et les logiciels dédiés notamment à la 5G.

Apple souhaite faire de Munich (sud) son «centre européen» en la matière, alors que le continent cherche à rattraper son retard dans la production de semi-conducteurs, composants clés des nouvelles technologies dominées par la Chine et les États-Unis.

«Je ne pourrais pas être plus enthousiaste pour tout ce que nos équipes d’ingénieurs de Munich vont découvrir — de l’exploration des nouvelles frontières de la technologie 5G, à une nouvelle génération de technologies», a déclaré Tim Cook, PDG d’Apple, dans un communiqué.

«Munich est un foyer pour Apple depuis quatre décennies», a-t-il ajouté.

Présence renforcée en Allemagne

Apple dispose d’une base à Munich depuis 1981 et compte aujourd’hui des centaines d’ingénieurs qui développent des micropuces dans ses centres du sud de l’Allemagne.

Le nouvel investissement dans la région «dépassera un milliard d’euros au cours des trois prochaines années seulement» et créera des centaines d’emplois, selon Apple.

Le nouveau site de Munich, dont l’ouverture est prévue en 2022, accueillera «l’unité cellulaire d’Apple, en pleine croissance, et le plus grand site de R&D d’Europe pour les semi-conducteurs et les logiciels de téléphonie mobile sans fil».

Domaine stratégique pour l’Europe

Mardi, l’Union européenne a déclaré vouloir s’emparer de 20% du marché mondial des semi-conducteurs d’ici à 2030, l’Europe cherchant à renforcer sa souveraineté et à devenir une puissance technologique capable de rivaliser avec les États-Unis et la Chine.

Dans le cadre d’une nouvelle feuille de route, la Commission européenne souhaite également que l’UE développe son premier ordinateur quantique avant la fin de la décennie afin d’être prête pour une nouvelle ère du calcul rapide.

Composants essentiels des produits de la vie courante tels que les voitures et les téléphones portables, les semi-conducteurs souffrent actuellement d’une pénurie d’offre dans le monde entier et l’Europe dépend des importations chinoises et américaines sur un marché estimé à 440 milliards d’euros par an.

24heures

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