
Le ministre de l’intérieur ordonne aux walis de procéder à l’étude immédiate des dossiers en suspens.
Le blocage des dossiers des citoyens au niveau des guichets uniques des communes et de wilayas est devenu un sport national. Simples citoyens ou opérateurs privés souffrent pour obtenir un permis de construire ou de lotir auprès des services de l’urbanisme, de l’APC ou du secrétaire général de wilaya. En dépit de l’allègement de la procédure par le biais du décret 15/19 du 25.01.2015, la situation a empiré du fait que c’est devenu une activité source de corruption. Dans certaines communes il faut casquer pour espérer obtenir le document souhaité. Des dizaines de promoteurs et de particuliers déboutés, souvent à tort dans la commune de Bir El Djir (Oran) ont introduit des recours auprès de la wilaya et attendent depuis des mois que messieurs les responsables daignent s’occuper de leurs dossiers. Certains ont carrément révélé qu’ils ont été approchés pour payer « la dîme » en contrepartie du règlement de leur dossier mais aucun responsable n’a été inquiété à ce jour et le cirque continue. Nous avons été saisi par l’un d’eux qui nous dit être stupéfait devant ce comportement contraire à la loi et à toute règle élémentaire en la matière. Aucun respect des délais et aucune considération pour les requérants. Souvent, nous n’avons aucune réponse, nous dit-il.
Même la note du premier ministre du 18 janvier dernier n’a pas réglé le problème. Il avait exhorté les walis à veiller au respect des délais réglementaires pour la délivrance des actes d’urbanisme ou la notification du refus motivé par l’autorité compétente, en renforçant les dispositifs de contrôle et de suivi adéquats et périodiques.
Et il a fallu que ce dimanche 31 janvier, lors d’une réunion virtuelle avec les walis de la république, le ministre de l’intérieur revienne sur le sujet au regard des milliers de plaintes et les fustigent, leur ordonnant de procéder à la liquidation immédiate de tous les dossiers en souffrance au niveau de leurs différents services et communes.
Sont-ils devenus plus fort que l’état ?
Hakim Ghali