Certes, l’on a constaté, avec l’arrivée de Tebboune comme président une certaine volonté de faire bouger les lignes et aller vers une Algérie nouvelle ou une élection aura son véritable sens. Mais que pourra faire la volonté politique contre les pratiques et les mentalités qui, décidément ont la peau dure ?
Les mœurs électorales sont ce qu’elles sont en Algérie et les citoyens savent depuis longtemps à quoi s’en tenir en la matière. Maintenant que les hautes autorités du pays ont admis et reconnu que les précédentes élections, à tous les niveaux, étaient biaisées et qu’il faut une nouvelle loi pour crédibiliser et moraliser les échéances à venir, voilà qu’on a pensé à tous les détails, plutôt techniques sauf à l’aspect le plus dangereux, celui des pratiques.
Certes, on est loin de cette fraude ou le bulletin de vote est subtilisé ou changé et du bourrage des urnes, la fraude est, maintenant « comportementale » . Les responsables locaux ont toujours tendance à suivre et essayer de faire survivre ceux qui les ont nommés selon le rapport de forces du moment. Il y aura, toujours, des larbins, qui pour faire plaisir à leurs supérieurs, se croient en droit de les avantager.
Nous avons vu, lors des élections de 2017(législatives et locales), des candidats apporter des preuves de fraude à leur détriment, procès-verbal de dépouillement à l’appui sans que cela n’aille plus loin que la wilaya. Ce seul exemple montre que les pratiques ont « écrasé » la loi et plusieurs institutions se sont tues. Moralité : C’est les pratiques qu’il faut changer et non la loi, même si elle comporte quelques lacunes.
On ne peut, ne pas évoquer, ces « analystes » qui pullulent sur les plateaux des chaines privées, certains appartenant à de pseudo-partis et qui pérorent en s’insurgeant contre certains articles de la mouture du projet de loi en circulation alors qu’ils ne pèsent rien sur la scène politique nationale plutôt polluée par leur présence. Mais ceci est un autre débat.
Hakim Ghali
