Le président de la république n’a pas paru satisfait du bilan de l’année 2020 qui lui a été présenté par le gouvernement Djerad qu’il a réuni, ce dimanche en conseil des ministres. Le considérant comme mitigé, il apporta plusieurs correctifs et donna des instructions fermes sur certains dossiers.
Après un exposé détaillé de plusieurs secteurs présenté par le premier ministre Abdelaziz Djerad, le président a estimé le bilan du gouvernement de très mitigé et a donné des instructions pour dynamiser les secteurs ayant une relation directe avec la population en passant à la vitesse maximale dès le début de cette année 2021.
Onze secteurs ont été passés au peigne fin, à commencer par le département de l’intérieur et des collectivités locales à propos duquel, le président a fait connaitre son mécontentement envers certains walis, lié à des défaillances constatées dans l’exécution du programme des zones d’ombre et instruit de les dissocier des programmes de développement classiques.
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Le secteur des finances, quant à lui, présente un point noir dit le chef de l’état, les banques. Une inspection générale de toutes les banques doit être diligentée concernant la transparence dans l’octroi des crédits, a-t-il ordonné. Comme il a souligné la nécessité d’accélérer la numérisation du secteur des douanes pour lutter contre les surfacturations et d’absorber la masse monétaire circulant dans l’informel.
Passant en revue les activités du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le président a plaidé pour l’autonomie de chaque université du pays les encourageant à des jumelages avec des universités étrangères en matière de créativité et de recherche appliquée.
L’art cinématographique et son industrie sont sortis des oubliettes dans lesquelles on les a remisées depuis longtemps puisque le président a réclamé la relance de l’industrie cinématographique qui pourrait générer des milliers d’emplois et participer pour une grande part dans le redémarrage de l’économie nationale.
En ce qui concerne le secteur de la numérisation et des statistiques, il est demandé au ministre concerné d’accélérer le processus de numérisation de tous les secteurs. Les impôts, les douanes et les domaines, en priorité qui doivent servir aux autorités publiques d’instruments nécessaires pour établir les politiques adéquates, les exécuter et les évaluer.
Sur le plan de la solidarité, le chef de l’état a recommandé de multiplier les efforts pour renforcer les différents mécanismes au profit de la femme au foyer et l’encourager à adhérer au processus de la production nationale.
En matière de ressources minières, des dispositions sont nécessaires pour le lancement de tous les grands projets structurants du secteur et la nécessité de poursuivre l’action de leur valorisation insistant sur l’importance de l’exploitation effective dans les meilleurs délais des mines de Ghar DJbilat et Oued Amizour qui recèle du zinc et du phosphate.
La santé, un secteur entièrement occupé et dédié à lutter contre la pandémie de la Covid19 et qui doit poursuivre ses efforts pour organiser la campagne de vaccination prévue pour ce mois de janvier. Le chef de l’état a mis l’accent sur les préparatifs pour son lancement imminent.
Autre dossier abordé, celui de la pêche, un levier pour l’économie nationale pour peu qu’il ait les moyens de sa politique.
Il s’agit d’accorder des facilités pour promouvoir l’industrie navale locale en vue de renforcer la flottille nationale et hisser les capacités productrices aux fins d’approvisionner le marché national. Il faut favoriser le partenariat dans le domaine de la pêche avec des pays amis, a instruit le président.
Le secteur de l’agriculture important contributeur au PIB national connait des couacs à plusieurs paliers mais le sujet de l’heure est l’affaire du blé avarié importé de Lituanie. Ordre a été donné pour ouvrir une enquête judiciaire et un sérieux audit comptable au niveau de l’OAIC.
Hakim Ghali
Encore le feuilleton du blé avarié de Lituanie…. 2 ème épisode…