Palais de la culture d'Oran, le 2 novembre 2020/Photo L'Espoir Libéré

Qui veut la tête du directeur de la culture ? Une question qui se pose d’autant plus qu’une campagne médiatique a été lancée il y a deux jours l’accusant d’avoir été à l’origine du marasme que connait le secteur depuis son arrivée comme si tout allait bien quand une parente d’un ancien ministre officiait à la tête de la culture pendant presqu’une décennie. Ses détracteurs avancent le fait que la réhabilitation du palais de la culture présente des insuffisances mais notre visite, aujourd’hui  a démontré tout le contraire.

Alors que 12 directions d’exécutifs sont sans directeurs, voilà que le ministère de la culture vient de prendre une décision dont la forme ne se conforme point aux règles d’usage encore moins à la règlementation.                                          En effet, le directeur de la wilaya d’Oran vient  de faire  l’objet d’une mise à l’écart dont la forme suspecte interpelle plus d’un.                                                Le 21 octobre, alors qu’il vaquait normalement à ses taches, le premier responsable de la culture au niveau de la wilaya d’Oran a été informé verbalement par le chef de cabinet du wali que la ministre Bendouda a mis fin à ses fonctions. Attendant une décision officielle qui n’est venue que le 25 du mois. Le cabinet du wali s’en est chargé en lui transmettant par fax un document signé par le chargé du secrétariat général du ministère qui occupe en fait le poste d’inspecteur général au sein du même ministère. Le directeur concerné installé en juin 2017 a été nommé par décret présidentiel   en 2018 et il ne peut être destitué que par un autre décret présidentiel ou pour le moins une décision  motivée de la ministre. Le chargé du secrétariat général n’a aucune prérogative de le faire et encore moins désigner une intérimaire avec prérogative d’ordonnatrice sur un simple feuillet signé de sa part. La loi ne le permet pas et les institutions de contrôle à priori et à postériori ne peuvent donner suite à des dépenses ordonnées par cette mesure. D’où le gel des activités et surtout les entreprises chargées de la réhabilitation de plusieurs structures dont le siège de la direction et le palais de la culture entre autres et qui ont connu des retards pendant plus de cinq ans.                 Le directeur concerné, honnête et intègre a boosté ce secteur qui est resté bloqué trop longtemps et qu’il a réussi à réanimer se soumet à la décision de la tutelle et  accepte le fait accompli mais dénonce la forme avec laquelle a été prise et son auteur. D’ailleurs dans un courrier daté du 27 octobre transmis par le directeur à la ministre, il  fait clairement allusion à cette incartade réglementaire qui en dit long sur la façon avec laquelle sont relevés les responsables, parfois dans l’opacité totale., comme c’est le cas pour celui d’Annaba. Il énumère, également, les différents chantiers ouverts et qui étaient à l’arrêt pendant des années. Réhabilitation de la direction et du palais de la culture, relance de la restauration du  palais du Bey et de la mosquée du Pacha, la protection de site Portus Magnus, etc… Devant cette situation, les fonctionnaires et les artistes ont apporté leur total soutien au directeur (document en notre possession) précisant La cohésion qu’il a réussi à faire renaitre après des années de marasme culturel et relationnel.

Hakim.G

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