La police bloque une rue près de la Schwedenplatz, à Vienne, en Autriche, le 2 novembre. LEONHARD FOEGER / REUTERS

Une personne, ainsi que l’un des assaillants, est morte, et plusieurs ont été blessées lundi soir lors d’une fusillade dans le centre de la capitale autrichienne. Six sites ont été attaqués, selon la police viennoise.

Une personne est morte et plusieurs ont été blessées, lundi 2 novembre au soir, lors d’une fusillade dans le centre de Vienne, la capitale autrichienne, rapporte la police locale qui indique sur Twitter que six sites différents ont subi une attaque.

Le chancelier autrichien Sebastian Kurz condamne « une attaque terroriste répugnante ». « Nous ne nous laisserons jamais intimider par le terrorisme et nous combattrons ces attaques avec tous nos moyens », a-t-il écrit sur Twitter, disant ses pensées pour « les victimes, les blessés et leurs proches ». Un des auteurs a été abattu, a fait savoir la police locale. Un autre a été arrêté après un échange de coups de feu, et les recherches se poursuivent pour déterminer s’il y a d’autres tireurs, précise l’agence de presse autrichienne APA. Selon la même source, un policier a par ailleurs été gravement blessé. En tout, une quinzaine de personnes ont été transportées à l’hôpital, précise l’APA.

Le journal Der Standard rapporte que les coups de feu ont eu lieu dans une rue où se situe la principale synagogue de la capitale autrichienne, près de la Schwedenplatz, vers 20 heures. « La station de métro Schottenring a été bouclée », ajoute le quotidien. Sur son compte Twitter, la police viennoise a appelé les internautes à ne pas partager de photographies ou de vidéos, l’opération de sécurisation étant toujours en cours. Elle demande également à la population de rester chez soi, de se protéger et de ne pas prendre les transports en commun.

Les motifs de cette fusillade ne sont, pour l’heure, pas connus. « A ce stade, il n’est pas possible de dire si la synagogue était visée », a réagi sur Twitter Oskar Deutsch, le président de la Communauté israélite de Vienne (IKG).

Samedi, le gouvernement autrichien avait annoncé l’instauration d’un couvre-feu nocturne et la fermeture des cafés, bars et restaurants à l’exeception de la vente à emporter. Les nouvelles mesures de restriction devaient entrer en vigueur à partir de minuit ce lundi soir et de nombreuses personnes étaient présentes en terrasse pour profiter de cette dernière nuit à l’extérieur.

Des contrôles à la frontière tchèque

La République tchèque a indiqué avoir lancé des contrôles à la frontière avec l’Autriche. « La police mène des contrôles des véhicules et des passagers aux postes frontière avec l’Autriche, une mesure préventive à la suite de l’attaque terroriste à Vienne », a indiqué la police tchèque sur Twitter. Vienne se trouve à une centaine de kilomètres de la frontière tchèque.

Lundi soir, le président du Conseil européen, Charles Michel, a fait savoir que « l’Europe condamnait avec force cet acte lâche qui viole la vie et nos valeurs humaines ». « Nous ne devons pas céder à la haine qui cherche à diviser nos sociétés », a, de son côté, déclaré le ministère des affaires étrangères allemand.

Emmanuel Macron a pour sa part ajouté que les Français « [partageaient] le choc et la peine du peuple autrichien frappé ce soir par un attentat au cœur de sa capitale, Vienne. Après la France [et la décapitation d’un enseignant, Samuel Paty, par un islamiste], c’est un pays ami qui est attaqué. C’est notre Europe. Nos ennemis doivent savoir à qui ils ont affaire. Nous ne céderons rien. »

« Nous ne devons pas céder à la haine qui cherche à diviser nos sociétés », a affirmé le ministère allemand des affaires étrangères. « Même si l’ampleur des actes terroristes n’est pas encore déterminée, nos pensées sont avec les blessés et les victimes en ces heures difficiles », a twitté le ministère allemand évoquant des « nouvelles épouvantables et bouleversantes » en provenance de Vienne.

« Il n’y a pas de place pour la haine et la violence dans notre maison européenne commune », a indiqué le premier ministre italien Giuseppe Conte sur Twitter, en italien et en allemand, tandis que le ministre des affaires étrangères italien Luigi Di Maio a tweeté que « l’Europe doit réagir » après cette « lâche attaque ».

Le Monde

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