Inspiré d’un rapace, l’autour des palombes, cet aéronef combine des ailes et les mouvements de sa queue pour voler en dépensant moins d’énergie. Objectif : voler plus longtemps qu’un drone classique.

Faire voler plus longtemps un drone, c’est l’objectif de nombreux centres de recherche. Le poids du drone est intimement lié à sa batterie et son autonomie en dépend également. Les motorisations hybrides permettent de faire voler un drone durant des heures comme le démontre le record de durée de vol, battu dernièrement par le HYBRiDX 2.1 de Quaternium, mais c’est aussi du côté de l’aérodynamique de l’aéronef que l’on peut économiser de l’énergie. C’est pour cette raison que les drones dotés d’ailes peuvent tenir en l’air bien plus longtemps que les modèles soutenus uniquement pas la force de leurs rotors.

Encore une fois, comme la nature est bien faite, c’est en s’inspirant des capacités d’un rapace que les scientifiques du Laboratoire des systèmes intelligents de l’EPFL, en Suisse, sont parvenus à créer un drone pouvant voler longtemps sans dépenser d’énergie. Ils se sont inspirés d’un rapace, l’autour des palombes. Cet oiseau rapide et puissant, vole sans effort. La forme des ailes a été étudiée pour développer le drone mis au point par les chercheurs. Comme le rapace, l’aéronef sait combiner les mouvements des ailes et de la queue pour changer de direction rapidement, mais aussi planer pour économiser de l’énergie, lorsque c’est nécessaire.

Un drone qui bouge ses ailes et sa queue

Le drone peut ajuster la forme de son aile et de sa queue grâce à des plumes artificielles. Un procédé compliqué selon les scientifiques. Sans jamais battre des ailes, puisqu’il dispose d’un moteur et d’une hélice, il modifie la forme de ses ailes et de sa queue pour changer de direction rapidement, voler plus lentement et réduire la résistance de l’air lorsqu’il vole vite. Une combinaison qui permet d’associer l’agilité d’un drone multirotors à la performance d’une aile volante.

Un mix particulièrement utile pour voler dans les forêts ou en milieu urbain entre les bâtiments. Mais pour pouvoir exploiter les capacités morphologiques du drone, le pilotage est très complexe. Pour maîtriser à bon escient le grand nombre de configurations d’aile et de queue, les chercheurs planchent afin de développer des algorithmes basés sur l’intelligence artificielle dans le système de vol du drone. C’est avec cette IA qu’il pourra s’adapter de manière semi-automatique aux différentes configurations de vol.

Futura.fr

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