Le président de la Fédération algérienne d’escrime (FAE), Raouf Salim Bernaoui, a annoncé samedi son retrait de la présidence de l’instance fédérale et a chargé son premier vice-président Hocine Ameziane d’assurer l’intérim en attendant l’élection d’un nouveau président.
« J’ai pris la décision de me retirer de la présidence, par souci de préserver l’intérêt du sport et des sportifs, outre le fait d’avoir été victime d’une campagne visant ma personne », a indiqué Bernaoui à l’APS.
« Nous avons tenu, ces derniers jours, une réunion du bureau fédéral où j’ai décidé de me retirer de mon poste au profit d’une autre personne qui sera élue à l’issue d’une assemblée générale élective », a-t-il dit.
Ainsi, l’intérim de la présidence de la FAE sera assurée par le premier vice-président Hocine Ameziane pour une période de 45 jours à l’issue de laquelle seront organisées, conformément à la réglementation, des élections auxquelles sera présent Bernaoui en tant que membre de l’assemblée générale.
Parmi les principales raisons qui ont poussé l’ancien président à quitter son poste, celui-ci évoque « l’exclusion de la Fédération d’escrime de l’assemblée générale du Comité olympique et sportif algérien, après mon exclusion du bureau exécutif de cette instance au moment où j’assuré la responsabilité du secteur des sports. Chose que je considère comme une humiliation pour ma personne, en ma qualité d’ex membre de l’assemblée générale du COA et ex-ministre dans le gouvernement algérien. C’est également, pour moi, une atteinte à l’image de la Fédération algérienne d’escrime ».
Pour Bernaoui, cette exclusion est « injustifiée », puisque « certains membres s’absentaient pour diverses raisons, des réunions du bureau exécutif et n’ont pas été écartés, ni eux ni leurs fédérations. Deux poids deux mesures ».
La véritable raison de l’exclusion de la Fédération d’escrime de l’assemblée générale du COA, est selon Bernaoui, le fait d’avoir déposé mon dossier de candidature pour la présidence du COA. Ce qui n’avait pas alors plu à certaines parties qui voulaient me faire obstacle ».
L’instance olympique algérienne avait, rappelle-ton, rejeté le dossier de candidature de Bernaoui, lors de l’AG élective tenue samedi dernier et à l’issue de laquelle Abderrahmane Hammad a été élue en remplacement de Mustapha Berraf démissionnaire depuis mai dernier.
Par ailleurs, Bernaoui a démenti les informations selon lesquelles il avait l’intention de présenter un recours auprès des instances algériennes et internationales, après le rejet de sa candidature au poste de président du COA. « La seule chose que j’ai entreprise, est le recours que j’ai remis au secrétaire-général du COA, comme le permet d’ailleurs le règlement », a précisé Bernaoui qui souhaite à Hammad « beaucoup de réussite dans sa mission, lui qui est un ancien athlète olympique, intègre et compétente ».
Le rejet du dossier de Bernaoui, candidat au poste de président du COA, a été motivé par plusieurs textes réglementaires, selon l’instance olympique qui indique que ce candidat ne remplit pas les conditions contenus dans les articles 24 et 25 des statuts du COA, expliquant que le document qu’il a présenté, sous forme de procès verbal de l’assemblée générale ordinaire de la Fédération algérienne d’escrime (FAE), non visé et non validé par les services habilités du MJS, mentionne son retour à la présidence de l’instance.
« La notion de retour n’est pas prévue par la réglementation et contrevient aux dispositions légales et réglementaires qui régissent le fonctionnement des structures d’organisation et d’animation sportive. », a souligné le communiqué du COA.
En outre, l’instance olympique a expliqué que ces dispositions stipulent dans l’article 62 de la loi 13-05 du 13 juillet 2013, relative à l’organisation et le développement des activités physiques et sportive qu’il est interdit le cumul entre la responsabilité exécutive et élective au niveau nationale et local au sein et entre les structures d’organisation et d’animation sportive, d’une part, et la responsabilité administrative au sein des institutions de l’Etat relevant du secteur chargé des sports, qui confère au concerné un pouvoir de décision, d’autre part.
L’instance olympique a rappelé que le candidat Bernaoui a été déchu de sa qualité de membre de l’assemblée du COA depuis son remplacement au sein du Comité exécutif, pour le motif d’absences répétées et en application des articles 33 et 35 des statuts de l’instance.
Abderrahmane Hammad, médaillé de bronze aux JO-2000 de Sydney, a été élu nouveau président du COA, le samedi 12 septembre 2020 à l’issue de l’assemblée générale élective (AGE). Il avait récolté 105 voix, soit 60 voix des fédérations olympiques qui possèdent chacune quatre voix et 45 voix des fédérations non olympiques qui possèdent une seule voix chacune. Il assurera la présidence jusqu’à la fin du mandat olympique 2017-2020. APS