Tôt, ce lundi  matin et malgré les perturbations du réseau Internet , l’image de la pelouse dégradée du nouveau stade circulait sur Facebook.

L’image montrant  une pelouse  dont l’herbe aux trois-quarts jaunie « jette le froid » dans le dos pour ceux qui ont une conscience. Car, comment expliquer  aux oranais que les déplacements hebdomadaires sur le site du wali qui vient d’être muté n’ont servi à rien sinon pour la parade ? Après 13 longues années depuis son lancement , ce stade n’a cessé de faire parler de lui et encore, il n’est pas livré.

Tout un tintamarre a été fait avant même que cette pelouse n’arrive  sur les lieux et le directeur de l’entreprise chargée des travaux Farid Bousaâd, dans une déclaration à l’APS avait, alors, déclaré pompeusement qu’ « il s’agit d’une offre raisonnable, car une autre pelouse d’une même qualité en Europe revient à 1,4 million d’euros ».

La pelouse hybride du nouveau stade de la capitale de l’Ouest du pays est dotée d’un système d’arrosage utilisé pour la première fois dans les enceintes de football en Afrique, avait t-il indiqué.

Il s’agit d’un système d’arrosage assisté par ordinateur dont le programmateur est accordé à la station de météo de l’aéroport international d’Oran par wifi, a-t-il souligné.

« Cette méthode permet un meilleur retour d’informations de la station centrale de météo et aide ainsi à une programmation automatique de l’arrosage de la pelouse de manière à la rendre plus efficace, en tenant compte des données météorologiques obtenues », avait encore précisé M. Bousaâd, tout en se réjouissant du fait que cette technologie de haute facture soit enfin utilisée dans les stades algériens.

Mais, au fait, ou est  passée cette technologie révolutionnaire ?

Voyant un responsable de chantier expliquer dans la soirée, au JT de 20 h que la pandémie du Coronavirus en était responsable, on ne peut que s’interroger une énième fois sur la légèreté avec laquelle sont gérés des projets structurants comme celui du stade d’Oran. La seule pelouse a coûté la bagatelle de 17 milliards. Le coût global de l’infrastructure s’élève à  20 milliards de dinars  compter les différents avenants qui sont venus se greffer sur  ce montant de l’autorisation de programme.

Hakim.G

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