Bien longtemps  avant l’avènement du Hirak, les algériens ont dénoncé la trituration des listes électorales et les combines ayant émaillé les différentes  consultations électorales. L’on peut, aisément, avancer que depuis son indépendance, l’Algérie n’ait connu des élections libres et démocratiques. C’était de la mystification et le peuple acceptait, stoïquement et peut-être naïvement, d’être mené en bateau. On l’a trompé un moment et on ne peut le tromper indéfiniment. La preuve, le flibustier Bouteflika and Co ont fini au fond du gouffre et leur déchéance que personne ne regrette se poursuivra tant le mal qu’ils ont fait à ce pays était satanique.

Bouteflika a créé des institutions à sa mesure, peu importait l’immoralité qui accompagne le procédé. Il lui fallait, juste, des serviteurs qui ne le contredisaient pas. Mais nul ne pouvait deviner que ces bouffons du roi allaient être plus mesquins que la mesquinerie elle-même.

Obséquieux, à tel point  qu’ils ont perdu toute dignité. Il n’y a qu’à  se rappeler les démonstrations d’un Sellal et d’un Ould Abbès qui se délectaient de leurs paroles. Les vidéos circulent toujours sur le net. Et dire que ce sont ces gens-là, en plus de Bedoui et Louh qui ont concocté les listes des législatives de 2017, aux dires de Ould  Abbès.

Si l’on prend au comptant ses déclarations à la justice, mercredi dernier et celles du « nain » Tliba, le positionnement dans les listes valait son pesant d’or et personne, si ce n’est quelques voix éparses, ne s’en est ému.

Et quelle dignité pour ces  faux « députés » qui se pavanaient et se sucraient au dos du peuple et qui touchent, à ce jour, des indemnités indécentes.

Et c’est ces gens-là qui vont adopter la nouvelle constitution. Et ce sera au peuple d’en décider en dernier lieu. Mais l’opération ne sera-t-elle pas dévoyée par le passage du texte fondamental au  niveau du parlement ?

Il y  a un réel risque de voir passer la nouvelle mouture de la loi fondamentale.

Les stratèges d’El Mouradia ont dû, bien réfléchir à la question car l’actuelle constitution en son article 208  stipule que la révision constitutionnelle est décidée à l’initiative du Président de la République. Elle est votée en termes identiques par l’assemblée populaire nationale et le conseil de la nation dans les mêmes conditions qu’un texte législatif. Et elle est soumise par référendum à l’approbation du peuple dans les cinquante (50) jours qui suivent son adoption.
La révision constitutionnelle, approuvée par le peuple, est promulguée par le Président de la République.

Le président pourra-t-il faire l’impasse sur cette disposition ? Juridiquement et légalement, non. Mais est-ce que le pays fonctionnait légalement ?

Le peuple vomit ces escrocs et la rue ne voit pas d’un bon œil leur consultation. Alors, la constitution de l’Algérie nouvelle s’accommodera t-elle avec un parlement fantoche ?

Un véritable dilemme pour Tebboune qui semble avoir opté par le passage du parlement, si l’on croit le président par intérim du conseil de la nation. Un exercice d’équilibriste dont le résultat n’est pas assuré.

Hakim Ghali

 

 

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