La vis se serre et le président Tebboune prend le taureau par les cornes. Il ne serait plus question, en haut lieu, de tergiverser et permettre aux restes nauséabonds de la Iissaba de compromettre toute une mue d’un pays, d’une société.
S’il n’était pas possible, au début de son mandat, de balayer toutes ces ordures, maintenant que la cohésion s’est raffermie, en dépit de quelques voix légitimes au demeurant, dénonçant des pratiques difficiles à déraciner, Tebboune procède au nettoyage des écuries d’Augias.
Des limogeages en série. Des officiers supérieurs de l’armée, des walis et des directeurs de wilayas de plusieurs secteurs ont été brutalement « remerciés » et certains même poursuivis ou emprisonnés.
Il était évident, dès le début du Hirak qu’il fallait une refonte totale de la société. Le pourrissement avait atteint son summum et le « tnahaw gaa » devenait inévitable pour pouvoir rétablir la confiance entre l’algérien et ses dirigeants. Ce n’était plus un fossé mais un gouffre d’une profondeur insondable.
Mais, pouvait-on procéder à un tel remue-ménage en bloc et sans casse, dans un pays, il faut le dire, ou tout va de travers et traumatisé par le long règne du flibustier Bouteflika ? Assurément, non !
La reconstruction ne peut se faire que par étapes, malgré les frustrations de la population qui a, hâte de voir les comportements et les pratiques malsains bannis et de voir déguerpir au plus vite les pseudos assemblées, par exemple.
Et dégarnir le front administratif et économique chancelants du pays en cette conjoncture ne serait pas une solution.
En tous cas, le compte à rebours a commencé et il ne saurait être question de recul possible. Ou ça passe ou ça casse*.
Espérons seulement qu’on sortirait de cette conjoncture difficile sans casse irrémédiable, les fractures on en a l’habitude.
*Formule utilisée par Hamrouche dans les années 90.
Hakim.G