Le militant Belabed Mourad tire sa révérence dans la dignité

Notre frère et ami Belabed Ahmed Mourad vient de décéder ce samedi à l’hopital d’Oran suite à une longue maladie.

Grand militant, de la cause nationale, fils de Chahid authentique, Mourad a vécu une vie très mouvementée et il  a laissé des traces.

En 1990 déjà, il a débusqué un algérien, agent des services secrets français qui agissait à Chlef sous la couverture de directeur d’une société nationale. Harcelé par ce dernier et d’autres renégats dans la wilaya de Chlef, il fût arrêté et mis en mandat de dépôt et ne dut son salut qu’à la solidarité d’authentiques enfants de chouhadas de l’époque qui sont venus de toutes les wilayas du pays pour le sauver des griffes  d’un procureur qui voulait à tout prix l’emprisonner.  Ce procureur qui a été promu a servi,  la Issaba par la suite dans d’autres wilayas. C’était le début d’une grande galère qui n’a pris fin qu’en 2016, année ou il tomba malade et alité, ne pouvant plus poursuivre son action. Il fut emprisonné plusieurs fois au cours de cette période pour avoir dénoncé les agissements de la mafia toute naissante qui commençait à s’accaparer, à Oran, les biens de la communauté. Malgré les menaces et les intimidations, Il était sur tous les fronts et toujours désintéressé malgré les tentatives de plusieurs groupes d’intérêts pour le soudoyer.

J’ai vécu avec  lui pratiquement tous ces moments -là et c’était la guerre totale contre les puissants de l’époque. Nous l’avions échappé belle. Notre liquidation physique était à l’ordre du jour chez ces groupes d’interets.

Mon ami et frère est mort un jour de Achoura. Un signe de Dieu, certainement, de sa grande intégrité et de son honnêteté, n’en déplaise à ses détracteurs dont certains sont toujours de ce monde. Et ils ne perdent rien pour attendre.

Dors en paix, mon ami !  Tu as été un grand guerrier et je témoignera devant Dieu et les hommes que tes valeurs sont inégalables. Que Dieu t’accueille en son vaste paradis.

Hakim Ghali