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A qui incombe la responsabilité ?

Un maçon est décédé avant-hier à la suite d’un accident de travail sur un chantier de construction à la rue Mouloud Feraoun, a-t-on appris. La victime âgée de 41 ans est tombée du 14ème étage d’un immeuble en construction. Il est mort sur le coup des suites de ses graves blessures. Sa dépouille a été déposée à la morgue de l’hôpital hospitalo-universitaire Benzerdjeb. Une enquête a été ouverte. Selon les premiers éléments, le maçon était en train de « piquer » le pan d’un balcon, sur lequel était suspendu l’échafaudage qui lui servait de support.  Signalons qu’en moins d’un an d’intervalle, les sapeurs-pompiers de l’unité de la protection civile de Sidi El Bachir (Plateau) ont eu à intervenir pour porter secours à un précédent ouvrier victime d’une chute mortelle, dans ce même chantier. Il est évident que cette situation s’explique par une « forte et inédite recrudescence du nombre d’accidents du travail graves et mortels dans ce chantier, liés pour la plupart « aux chutes de hauteur, en particulier lors de travaux exécutés pour le compte d’un promoteur immobilier. L’on peut aisément dire que cet épiphénomène est « concomitant » de la reprise d’activité et lié aux « délais de réalisation impératifs » et au « retard » pris pendant le confinement, soulignant que le risque du Covid-19 ne « doit pas occulter les autres risques ». Plusieurs membres du comité de ce quartier et des habitants ont porté plainte contre le promoteur qui active en violation des prescriptions et du règlement fixant les modalités relatives au chantier du BTP. En effet, quel que soit le programme immobilier, celui-ci ne doit pas porter atteinte aux intérêts du voisinage. Connaissant pertinemment la nature de ce site et du sous-sol (Oued Rouina ), les voisins avaient émis des griefs sur l’étude géologique des caractéristiques du sol destiné à recevoir cet édifice de 15 étages. La plainte en question avait été déposée auprès des services du PUP d’Oran (police de l’urbanisme), suite à laquelle la justice s’est déclarée incompétente pour trancher dans cette affaire. Pour sa part, l’opinion publique estime qu’il serait salutaire que la direction du travail et les directions concernées commencent par lancer des opérations de sensibilisation et de renforcer les contrôles dans les chantiers. Les autorités publiques  doivent « veiller à évaluer les risques propres à chaque situation de travail » et à « prendre les mesures permettant aux salariés de travailler en sécurité.

Hadj.H

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