Les habitants revendiquent sa restauration en urgence
La réhabilitation du prestigieux centre-ville et de ses quartiers, véritables pan de l’histoire contemporaine de la cité éponyme de Sidi El Houari, ne semble, à priori, toujours pas avoir été inscrite sur la feuille de route des responsables concernés. Le relogement et les opérations de démolition, formule la plus facile, ont constitué les uniques raisons des visites d’inspection effectuées par les délégations conduites par les chefs des exécutifs, qui se sont succédés aux rennes de la gestion de la capitale de l’Ouest. Dans le quartier Derb, de Sidi El Houari, de Plateau St Michel où encore à Gambetta entre autres, nombre de familles sédentaires sollicitent la restauration de leur lieu de résidence en s’opposant farouchement à la démolition de ce qu’elles considèrent comme étant leur point de repère. « Je vis toujours dans cet ex-quartier israélite où j’ai vu le jour et, qui n’a jamais fait l’objet d’une quelconque opération d’aménagement en dehors des démolitions. La qualification de vieux bâti n’est en fait, à mon humble avis, qu’un prétexte farfelu, une sordide dérobade, pour justifier l’indigence criarde des esprits en termes d’études de réhabilitation et d’architecture. L’état de déliquescence du prestigieux théâtre Aek Alloula, qui végète exécrablement dans la désuétude, illustre parfaitement à lui seul l’image de ce piteux état de fait » a commenté avec une pointe de dépit un retraité de la fonction publique demeurant dans le populeux quartier de Derb. Notre interlocuteur a encore ajouté « des natifs d’Oran, installés à l’étranger, ont eu les larmes aux yeux lors de leur visite-pèlerinage, en constatant la dégradation avancée de leur ancien lieu de résidence où ils ont passé toute leur enfance. Ils étaient extrêmement outrés par l’insolente indifférence des autorités locales à l’égard de tout ce précieux patrimoine, livré aux mignardises de la nature et aux actes de vandalisme perpétrés allègrement par l’inculte fidèle compagnon de l’incivisme, qui n’a jamais été ciblé par une véritable opération d’entretien et de sauvegarde ». Vraisemblablement, l’engouement de l’extension de la ville vers sa région Est, semble constituer l’essentiel de l’argument pour légitimer le renvoi aux calendes grecques d’un aménagement visant à restaurer ses incontournables repères d’Oran. La répugnante décrépitude de ses grands boulevards, qui autrefois n’avaient rien à envier à ceux des grandes métropoles du Vieux continent, comme à titre d’exemple ceux de Mohamed Khémisti (ex- l’Alsace Lorraine), Larbi Ben M’hidi (ex-rue d’Arzew) ou encore la voute séculaire des Arcades entre autres, suscite un pincement aux cœurs chez les oranais. La moindre petite averse met à nu les carences en matière d’absence quasi-totale d’entretien et ce, en exposant les habitants à moult désagréments. Les nids de poules et autres crevasses tapissant les rues, se transforment en de véritables marécages où la circulation automobile et piétonnière devient très difficile, voire impossible dans certains endroits. Les effondrements de bâtisses sont devenus un leitmotiv dont nul ne semble s’en offusquer. « Ce triste constat n’est, malheureusement, que le fruit d’un manque de considération pour la restauration du patrimoine de notre centre-ville. C’est aberrant en partant du fait que dans un passé encore vivace, Oran a été classée parmi les plus belles cités du bassin méditerranéen » a fait remarquer avec un ton laborieusement sarcastique un vieux riverain de l’avenue Loubet, sise en plein cœur de la ville, une zone qui s’effrite et se ruralise également, insidieusement, comme une peau de chagrin et ce, à la faveur d’une absence de conscience collective et notamment le stupide laisser-faire des uns et des autres. Des déclarations similaires et beaucoup plus poignantes, ont été formulées par nombre d’anciens habitants ayant vécu l’aura de cette prestigieuse ville côtière, qui ont revendiqué une action pour tenter un tant soit peu d’endiguer l’apocalyptique enlaidissement et l’affligeante déchéance de la capitale de l’Ouest.
B.Riad
Hakim, de par la dimension culturelle de la capitale de l’ouest, vu son standing international, considérant son cachet civilisationnel, et plus récemment première destination touristique du pays avec ses 18/19 millions de visiteurs chaque année, Wahran méritait depuis longtemps l’édification d’un opéra de classe mondiale et de retentissement exponentiel. Oui, un opéra en hommage aux immenses figures de la culture toutes activités confondues, qui ont façonné l’aura et l’attractivité de la cité du Murdjadjo, aujourd’hui toutes disparues. Ni les opportunistes des APC qui se sont succédées, encore moins les rases-mottes des APW qui ne volaient pas haut question culture, n’ont proposé ou forcé l’inscription d’un tel projet.
Une question de consistance. Et surtout, d’envergure culturelle.
Dommage pour Wahran. Parce qu’aujourd’hui, au classement des priorités, c’est trop tard….
Entièrement d’accord avec toi mon ami !
UNE MISE A MORT PROGRAMMER DE NOTRE CHÈRE VILLE D’ORAN……Les sites historiques, les immeubles de la vielle ville d’Oran (SIDI EL HOUARI) et bien d’autres vestiges qui font la fierté de notre ville sont ou ont été rasés par des extra-terrestres venus pour dilapider notre histoire ….
pour répondre a notre ami Fayçal….si seulement ils ont sauvegardé notre patrimoine, alors pour parler de projets, ces minables responsables en charge de l’édification d’une ville d’Oran prospère et méditerranéenne a l’approche des JM …..laisser-moi vous dire cher ami, rien ne changera…..
Merci Monsieur Hakim pour votre intervention et croyez moi, ceux qui comme vous sont une minorité