S’il prend soin d’afficher les meilleures relations avec Nicolas Sarkozy, Macron prend au sérieux l’hypothèse d’une éventuelle candidature de son prédécesseur en 2022.
Emmanuel Macron, en vacances au fort de Brégançon (Var), a fait savoir via le Journal du Dimanche qu’il dînera durant ses vacances avec Nicolas Sarkozy, lui-même en villégiature au cap Nègre, à quelques kilomètres.
Il aura suffi d’un nouveau livre « secret », Le temps des tempêtes, récit des deux premières années de son quinquennat, publié le 24 juillet, d’une apparition au JT de TF1 trois jours plus tard, d’une couverture de Paris Match et d’une tournée des librairies dans la foulée pour que le sujet revienne sur la table: et si Nicolas Sarkozy était le candidat de la droite en 2022?
L’ancien président déroule, à la faveur de la trêve estivale, un scénario rigoureusement identique à celui d’il y a un an: en juin 2019, il publiait sans prévenir Passions (300 000 exemplaires vendus), récit de l’apprentissage qui l’a mené à l’Elysée, et s’offrait déjà un joli coup médiatique. Mais l’on est, cette fois-ci, à moins de deux ans de l’échéance présidentielle. Et son parti, Les Républicains, a « pour l’instant une difficulté à trouver une incarnation », comme l’a admis Eric Ciotti, président de la commission d’investiture LR, vendredi sur France Inter.
Et si Nicolas Sarkozy parvenait à s’imposer comme un « recours » pour sa famille politique ? En tous cas, cette piste est à prendre très au sérieux, selon l’entourage de Macron. Et comme l’a confié dans les colonnes du journal l’opinion un proche du Président, une initiative de Nicolas Sarkozy au printemps dernier a été très peu appréciée par Emmanuel Macron. Il s’agit de la montée de Vivendi, le géant des médias et du divertissement contrôlé par Vincent Bolloré, à laquelle l’ex-Président français aurait œuvré en coulisses.
«La perspective que l’industriel breton, qui contrôle déjà Canal+ et CNews, étende son empire à Europe 1, Paris Match et Le Journal du Dimanche à l’approche de 2022 a rendu furieux le chef de l’État», souligne la même source.
Source : L’Opinion/Sputnik