Après avoir eu recours à toutes les procédures que leur confère la loi de la République, des représentants de locataires de la résidence Perret, mitoyenne au centre Cacobat, dans le quartier Miramar, en plein cœur d’Oran, ont pris attache avec l’Espoir Libéré pour exprimer une mélange de sidération et de désarroi, enfanté par une vulgaire panne, qui bloque l’ascenseur de leur lieu de résidence depuis près de… 17 ans. Selon le constat relevé sur les lieux, les 200 familles, locatrices de l’aile C de cette résidence, un bien de l’OPGI datant de l’époque coloniale, composée de deux immenses bâtiments de 21 étages chacun, sont durement confrontées à une situation sordide à l’extrême, qui dépasse tout entendement. « Imaginez un peu une personne âgée ou une femme enceinte, dans l’obligation de gravir un nombre effarant de volées d’escaliers pour accéder à leur logement. Imaginez encore que les personnes en question demeurent dans des appartements situés au 21ème étage et vous pourrez certainement comprendre leur morbide calvaire au quotidien, » nous dit un co-propriétaire désabusé…« Nous avons adressé vainement, à maintes reprises, des requêtes aux autorités locales, qui se sont succédé aux destinées de notre administration depuis prés plus d’une décennie et demie. L’actuel maire d’Oran s’est déplacé sur les lieux plus d’une année auparavant et nous lui avons exposé de vive voix nos déboires et Il a promis de donner des instructions strictes pour la prise en charge de notre revendication dans les plus brefs délais. Mais à priori, nous ne sommes pas encore prêts de voir le bout du tunnel. Ils s’en tamponnent fort civilement le coquillard de notre calvaire, ajoute la même source. Et pourtant des dizaines d’immeubles à Oran ont été ciblés par une opération de restauration de grande envergure ces dernières années. Pour des raisons indéterminées, qui prêtent le flanc à un large éventail de spéculations, la résidence Perret a été regrettablement ignorée par cette opération de réhabilitation» ont fait remarquer, avec un ton laborieusement sarcastique nos interlocuteurs avant de renchérir « nous interpellons le wali pour intercéder en notre faveur et mettre ainsi un terme à ce que nous endurons depuis 17 années». Selon le même constat, il importe de noter que le cadre de vie dans cette résidence et celui de l’environnement dans ses abords immédiats, se dégradent piteusement à la faveur d’actes condamnables, allègrement perpétrés par l’inculte, fidèle compagnon de l’incivisme. Cet affligeant état de fait s’identifie sordidement à travers l’entassement d’ordures ménagères et autres déchets de matériaux de construction provenant des aménagements effectués dans les appartements, qui sont déposés sur les paliers par certains locataires, complètement dénués du sens du civisme. Des altercations opposent régulièrement à ce propos des locataires de cette résidence, adeptes de la propreté, à des contrevenants, ignorant totalement tout du savoir vivre. « Il est navrant d’avoir un voisin, qui ne jouit d’aucun mode de culture et ne pouvant différencier entre une cohabitation dans un hameau et celle dans une prestigieuse résidence, sise en plein cœur d’une ville balnéaire » a déploré un locataire de ces lieux avec amertume.
Riad B.

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