Une tentative de traversée clandestine a été déjouée, par les gendarmes, tard dans la soirée de la veille de la célébration de la fête de l’Aïd, dans la petite localité de La Madrague. Un groupe, composé d’environ une quinzaine de candidats à l’émigration clandestine, s’étaient terrés dans une cavité rocheuse au niveau de la crique en forme de fer à cheval, tapissée de récifs, configurant l’essentiel des lieux, réputée pour l’abondance de la dorade et fréquentée généralement par des pêcheurs avertis. Selon nos sources, les harraga n’attendaient plus que le feu vert de leur passeur pour prendre la mer à bord d’une embarcation de fortune et ce, pour tenter de rallier les côtes de la péninsule ibérique. Ils avaient tablé, en toute vraisemblance, sur une éventuelle baisse de la vigilance des forces de sécurité le jour de l’Aïd, pour tenter la folle traversée. Lors de leur interpellation, les harraga auraient manifesté une opposition farouche, indiquent encore nos sources. Il importe de noter que 24h auparavant les gardes côtes de la marine nationale, relevant de la façade maritime ouest ont intercepté à 1,5 miles au large du village de Cap Falcon une embarcation artisanale, dont laquelle s’étaient entassé huit harraga, tous de sexe masculin, âgés entre 20 et 35 ans et originaires d’Oran et de Relizane. Une autre embarcation, avec à son bord une vingtaine de candidats à l’émigration clandestine, a été également intercepté par les gardes côtes dans la même journée au large de la municipalité d’Aïn El Turck. Notons qu’après une relative accalmie, les traversées clandestines ont repris de plus belle avec leurs lugubres lots de naufrages, qui endeuillent des dizaines de familles des villes de l’ouest du pays notamment. Ces drames de mer ne semblent nullement décourager les harraga, qui se bousculent aux portillons aux points de ralliement des réseaux sournoisement huilés et spécialisés dans les folles traversées.
B.Riad
