Les boat people ont levé l’ancre après une brève accalmie,  qui a été engendrée notamment par la mesure de confinement général décrétée par les autorités espagnoles sur la péninsule ibérique et ce, pour lutter contre la pandémie du Covid-19.  C’est ainsi que les traversées clandestines à partir des plages de la contrée d’Aïn El Turck ont repris de plus belle et ce, depuis le déconfinement décidé en Espagne, ont indiqué des sources policières. Les fréquentes  interventions, opérées ces derniers jours au large de ladite contrée par les gardes côtes de la marine nationale, illustrent parfaitement l’étendue de ce phénomène, qui a pris des proportions démesurées ces derniers temps. Selon des sources concordantes, les candidats à l’émigration clandestine exploitent le confinement partiel sanitaire instauré dans le pays pour prendre la mer la nuit et/ou le matin de très bonne heure, avant et/ou après l’interdiction de circuler et ce, afin de tenter de rallier les côtes de la péninsule ibérique . Il importe de noter qu’au début de l’apparition de la pandémie dans le pays, la traversée clandestine a brusquement cessé. Le coronavirus semble, à priori, avoir réussi dans un contexte légendaire là où la lutte contre l’émigration clandestine et les campagnes de sensibilisation, ont lamentablement échoué. En effet, selon les mêmes sources, lors de l’apparition de la  pandémie, les organisateurs des traversées clandestines et les passeurs ont tout simplement opté pour le confinement dans toute l’acceptation du terme. D’aucuns s’accordent à dire « qu’en ces temps là,  il n’aurait pas été malin de débarquer finalement dans un pays frappé par l’interdiction de circuler  après une traversée clandestine dangereusement  houleuse dans tous les sens du terme ». Des témoignages similaires ont été formulés par certaines personnes bien au fait des agissements frauduleux, liés à cette  infraction, au palmarès lugubre, qui a fait le buzz sur la toile ces derniers jours pour vanter la réussite de certaines traversées clandestines. Désormais, contrairement au début de la dévastatrice pandémie du Covid-19 dans le monde,  l’ambiance nocturne sur les plages  depuis le début de cette saison estivale, n’est  pas animée uniquement par les quelques  indisciplinés adeptes de la pêche artisanale, bravant le confinement sanitaire. Les « botés » à la peinture écaillée, décolorée par la pluie, le soleil et le vent,  n’attendent que le feu vert des passeurs pour  lever l’ancre. De plus en plus d’inconscients  candidats à l’émigration clandestine, rêvant de l’eldorado et attirés par les chants de sirènes, sont prêts à tenter la folle aventure. Toujours est-il  que le confinement général décrété dans la péninsule ibérique, a annihilé temporairement ces traversées et les drames de la mer, qui ont endeuillé des dizaines de familles de cette contrée à l’instar des autres régions du pays. Les hécatombes qui se produisent presque régulièrement en méditerranée ne semblent pas pour autant décourager ces intrépides candidats à l’émigration clandestine.      Notons dans ce contexte que les Organisations humanitaires et experts en sécurité se montrent beaucoup plus circonspects au sujet de ce phénomène du siècle. Elles ont conclu finalement que même si l’on parvenait à fermer la route maritime aux folles traversées, ce qui est loin d’être acquis, une autre route s’ouvrirait ailleurs, tant les migrants clandestins sont désireux de rallier les côtes du Vieux continent. Il importe de signaler que les forces de sécurité tous corps confondus veillent à travers des dispositifs de surveillance installés, chacun dans sa zone de compétence, tout le long de cette côte.Plusieurs tentatives de traversées ont pu être ainsi avortées mais beaucoup d’autres et très spectaculaires ont pu rejoindre, étrangement l’autre rive comme la dernière qui a vu 400 personnes dont un bébé « embarquées » à  partir de Mostaganem et d’Oran.

Riad B.

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