A la faveur d’une insolente indifférence et d’un stupide laisser-faire des uns et des autres, le phénomène des enclos informels, puant l’urine et les excréments des moutons, illicitement installés en plein cœur de la ville d’Oran, ont décuplé l’insalubrité ambiante en ces temps de pandémie. Ces sordides enclos ont foisonné comme des champignons sauvages en cette veille de la célébration de l’Aïd, autorisée en dépit de l’avis réprimande des professionnels de la santé publique et ce, avec tous les risques encourus face à un éventuel rebond du nombre de cas infectés par le coronavirus à Oran. Un ridicule outrancier, qui expose la population à l’irréparable sans que cela ne semble pour autant incommoder où émouvoir les autorités locales. Cette activité illicite et florissante, tolérée pour la circonstance, est exercée librement, toute honte bue, dans pratiquement tous les quartiers populaires et les zones essaimées à travers la banlieue de la capitale de l’ouest (Sidi Chahmi, Boutlélis, Ain Turc, Bounif etc…) qui est appelée, comble de l’ironie, à promouvoir le secteur du tourisme, l’un des principaux poumons de l’économie du pays. Cette activité informelle, grandement lucrative, importée durant les années de braises des lointaines contrées de l’intérieur du pays, n’est nullement soumise, au préalable, à un contrôle des services sanitaires Ainsi sans avoir l’air d’y toucher, la morbide ruralisation d’Oran s’installe insidieusement et ce, à la faveur d’une ambiance biscornue adéquate, qui s’identifie à travers une multitude d’enclos de moutons, d’entassements de charbon sur les espaces publics ainsi que d’ autres articles et outils usités lors du sacrifice, avoisinant les revendeurs de melons, de pastèques de cantaloups vantant à la criée leur marchandise entre autres. Le regard et l’odorat du plus imperturbable des nostalgiques est désormais exécrablement agressé dans cette prestigieuse ville côtière, qui a été classé dans une passé encore vivace parmi l’une des plus belles du bassin méditerranéen. Cette sordide situation, qui tend vers la mélasse, n’a nullement pas fait réagir les responsables locaux concernés. Leur inertie prête le flanc à diverses conclusions dans les discussions au sein des foyers et sur la place d’Oran. « Comment interpréter l’effronterie des ces maquignons hilares qui a terni le blason de la cité éponyme de Sidi El Houari ? L a saleté extrême enfantée par ces putrides enclos, qui se sont imposé de manière baroque dans le circuit de l’informel, avec toutes ses multiples conséquences négatives sur la santé publique, nous dépasse. Il est encore temps de nettoyer les écuries d’Augias et tenter de sauver le peu qui reste des désormais branlants meubles, qui ont pourtant hélas haussé jadis la prestigieuse Oran sur le podium de la magnificence aux côtés des plus belles villes du Vieux Continent » se sont indigné sur un ton laborieusement sarcastique des adeptes du rétablissement de l’ordre dans les deux sens du terme.
B.Riad