Le phénomène de fabriques clandestines de tabac à chiquer a pris des proportions démesurées, voir presque incontrôlables, notamment dans la capitale des Hauts Plateaux et dans la wilaya d’Oran. Des tonnes de tabac à chiquer sont ainsi empaquetées illicitement avant d’être versées dans l’insidieux engrenage du commerce parallèle. Aucune étiquette identifiant les coordonnées de la fabrique, n’est évidemment portée sur le sachet sur lequel est uniquement mentionné la supposée date de péremption. Devant la pénurie, qui touche assez souvent ce produit, dont la subite indisponibilité chez les buralistes prête le flanc à un éventail de suppositions, ne semble vraisemblablement pas éveiller l’attention des services concernés. La dernière saisie record, opérée par les enquêteurs de la police judicaire relevant de la Sûreté de daïra de Salah Bey, dans la wilaya de Sétif, illustre parfaitement l’ampleur de ce trafic. Les éléments de la PJ ont en effet, selon un communiqué, réussi à démanteler un atelier clandestin de fabrication de tabac à chiquer, au niveau de la localité de Salah Bey. L’opération a permis la saisie d’une importante quantité de ballot de tabac à chiquer, d’un poids total de 56 quintaux et pas moins de 22 000 sachets prêts à la commercialisation ainsi différents outils et équipements utilisés dans la fabrication de ce produit. Deux individus impliqués dans cette affaire ont été arrêtés. Cette opération a été déclenchée par les enquêteurs de la PJ de ladite Sûreté suit à des informations faisant état du convoiement par un véhicule suspect d’une importante quantité du produit en question. Les policiers chargés de cette affaire ont aussitôt dressé un barrage de contrôle routier à l’entrée Sud de la ville, qui a permis d’intercepter le véhicule suspect. La fouille du véhicule s’est soldé par la découverte d’une quantité de tabac à chiquer contrefait, constituée d’un poids estimé à 22 000 sachets, sur lesquels était mentionnée une marque commerciale fictive. Poursuivant leurs investigations, les policiers ont opéré une perquisition au domicile du mis en cause où une autre quantité de tabac à chiquer, estimée à 12 quintaux a été découverte. Notons que l’odorat des enquêteurs de la police a été attiré par une forte odeur de tabac à chiquer, qui émanait du domicile du mis en cause. La perquisition dans sa maison s’est soldée par la découverte d’un atelier clandestin de fabrication de tabac à chiquer. Une quantité de 50 quintaux de tabac à chiquer moulu, 250 kg de chaux hydraulique et 50 gros sacs de sel de table ainsi que différents outils et équipements utilisés dans la fabrication de ce produit ont été saisis lors de cette opération de police.les deux mis en cause dans cette affaire seront présentés incessamment devant le magistrat instructeur près le tribunal territorialement compétent.
B.Riad