Photo l'Espoir Libéré

Plusieurs fois cité par la presse locale le projet d’installation d’une conduite d’eaux usées sur le boulevard Carnot à Paradis Plage fait encore parler de lui. L’entreprise chargée de la réalisation n’a pas daigné remettre à l’état initial la chaussée défigurant tout un site touristique par excellence et constituant un danger pour les riverains, les passants et les visiteurs.

Malfaçons, médiocrités et retard dans la remise en état de la chaussée, des riverains et des commerçants du boulevard Carnot et la place portant le même nom dans la localité de Paradis Plage, ont pris attache avec L’Espoir Libéré pour  interpeller le wali d’Oran et ce, en vue de l’ouverture d’une enquête sur des travaux sordidement  bâclés, après l’installation d’une conduite des eaux usées. Ces travaux ont causé de gros dégâts sur la chaussée du boulevard  ainsi que celle de la place, exposant ainsi à un danger imminent les automobilistes et les piétons. En effet, selon le constat établi sur les lieux, le boulevard en question est tapissé de crevasses et d’affaissements et la chaussée au niveau de la place s’est carrément inclinée obligeant de ce fait les automobilistes à emprunter le sens inverse, au risque de provoquer une collision. De larges et profondes fissures, causées aussi par les travaux, stigmatisent une grande partie de la chaussée alors que l’autre partie où les engins ont creusé une tranchée pour la pose de la conduite, s’est carrément affaissée. Et comme le ridicule ne tue point, les gros dégâts sont répertoriés juste en face de l’école primaire Ahmed Wahby, qui est heureusement, fermée depuis le début du confinement. Il importe de rappeler que, lancés à l’aube de l’année en cours, les travaux de ce projet ont été suspendus  suite à un tragique accident, qui s’est produit sur ce chantier. Un ouvrier, âgé de 60 ans, a trouvé la mort dans des conditions atroces et un autre, 28 ans, a été grièvement blessé, lors d’un éboulement survenu brusquement, dimanche 1er mars 2020, dans cette tranchée, qui a été creusée pour le besoin de l’installation d’une nouvelle conduite d’eaux usées. Les deux malheureuses étaient affairées à leur travail dans la tranchée lorsqu’elles ont été surprises par un subit éboulement. Les résultats de l’enquête de la police judiciaire ont fait ressortir que les raisons de cet accident mortel, qui a mis en émoi la population d’Aïn El Turck, sont directement liées au non-respect des mesures de prévention et de sécurité des ouvriers. Toujours est –il que nos interlocuteurs ont dénoncé ce qu’ils ont qualifié « de dégradation d’un espace public et cela devrait en principe être puni par la loi » avant de renchérir « nous interpellons le wali pour désigner une commission d’enquête, qui aura à mettre toute la lumière sur les tenants et aboutissants de ce sordide massacre à ciel ouvert » Rappelons également que lesdits travaux ont été subitement suspendus quelques heures seulement après leur lancement vers la fin du mois de décembre dernier. L’arrêt de ces travaux serait lié, selon une source proche du dossier, à la défectuosité du briseur de roche utilisé par l’entreprise chargée de la réalisation de ce projet. Sept mois après son lancement par la société des eaux, qui l’a confié à une entreprise sous-traitante, ce projet n’a pas cessé de susciter le courroux des habitants de Paradis Plage.

B.Riad

 

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